» Le Christ est ressuscité !  »                   » Le Christ est ressuscité !  »             » Le Christ est ressuscité !  »             » Le Christ est ressuscité !  »             » Le Christ est ressuscité !  »               » Le Christ est ressuscité !  »             » Le Christ est ressuscité !  »             » Le Christ est ressuscité !  »               » Le Christ est ressuscité !  »       

Évangile du dimanche des saints Pères : Jean 17, 1-13.

Concile de Nicee

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La glorification – 

Chers fidèles confesseurs de la vraie foi, nous voici parvenus à l’horizon extrême de la glorification du Ressuscité. Pendant quarante jours et quarante nuits, depuis le point du Jour Huit, du Jour Un, nous n’avons cessé, en nous relayant les uns les autres, de glorifier le Christ ressuscité. Nous ne nous sommes pas fatigués de nous saluer les uns les autres d’un chaleureux « Christ est ressuscité ! » Nous avons maintenu allumée la lumière pascale, dans nos maisons et dans nos églises et surtout dans nos cœurs fervents. Nous avons continuellement vénéré la Mère de Dieu, Mère de la Lumière, Mère du Fils et Verbe fait homme, Mère du Ressuscité : « Réjouis-toi, Mère très pure, car ton Fils est ressuscité ! »

La culture de la joie

Cette culture de la joie a nourri nos intelligences et nos cœurs. Elle n’a pas vacillé quand soufflait l’odeur nauséabonde des horreurs et de l’inhumanité du monde. Nous nous sommes imprégnés de l’annonce pascale en chantant tous les jours le canon de la Résurrection et celui de chacun des dimanches qui se sont succédés pendant ce temps glorieux, celui de Thomas, celui des Myrrhophores, celui de l’Aveugle-né. Nous avons enfin compris que la louange est ce que le Seigneur attend de nous, comme Il le dit lui-même : « c’est le sacrifice de louange qui me rend gloire ; tel est le chemin par lequel Je montrerai à l’homme le Salut de Dieu » (Ps. 49, 23).

Le sens de la purification

Culture de la joie et de la louange, civilisation de la fête et de la célébration, l’Église du Christ nous a conduits, à travers le grand Carême, à nous purifier de ce qui empêche la glorification du Seigneur de gloire ; à rompre avec tout ce qui nous sépare de son amour. Nous avons découvert que la Semaine sainte elle-même, la grande semaine qui mobilise tous les baptisés et ceux qui se préparent à l’illumination, est essentiellement célébration et glorification de l’ineffable amour dont le Seigneur nous aime : « Venez tous et chantons celui qui fut crucifié pour nous ! « ; « le Maître nous aime jusqu’à prier pour ses bourreaux ! » ; « Seigneur longanime, gloire à toi ! ».

Les deux grandes semaines

La Semaine sainte et la Semaine radieuse sont symétriques. La première glorifie le Sauveur dans la mort voulue par amour pour les siens ; la deuxième célèbre l’explosion de la mort sous l’effet de la vie plus forte que tout : l’amour miséricordieux. Et aujourd’hui, la louange des hommes et des anges ne trouve plus de mots, après la sainte quarantaine pascale, pour glorifier le Fils, Icône absolue de l’amour du Père. Indicible est sa gloire ; ineffable, sa miséricorde. C’est pourquoi l’évènement de l’Ascension a laissé les apôtres, les femmes apostoliques et les disciples sans voix.

La glorieuse Ascension

Muets devant l’ultime glorification de celui qu’ils glorifient, les yeux tournés vers le Ciel où s’efface « parmi les acclamations » angéliques, après les nombreuses apparitions corporelles, le Fils unique de Dieu, ils ont entendu la promesse de son retour en gloire et l’annonce de l’Esprit. La divine Liturgie le chante : « Dieu monte dans l’acclamation, le Seigneur aux éclats du cor : Alléluia ! » Les mêmes anges qui annoncèrent aux femmes théologiennes la résurrection de celui qu’elles cherchaient parmi les morts, annoncèrent ce retour glorieux. De gloire en gloire, ainsi cheminent avec leur Maître les glorieux disciples et les glorieux baptisés.

La joie totale

« Dans ta lumière nous verrons la lumière ! », annonce la Doxologie. Et leur Maître et Sauveur se glorifie en ses disciples, comme nous l’apprenons de cette communication entre le Fils et le Père qu’a surprise l’évangéliste Jean. Dans le même Esprit, le Fils glorifie le Père, et le Père se glorifie en lui. C’est ce que le Verbe appelle « joie en plénitude ». Tout ce que nous pensions de Dieu, de la religion, du christianisme est en ce temps remis à jour, réinventé comme culture de la joie divino humaine ! Et de cela que nous sommes responsables et porteurs.

(a.p. Marc-Antoine, radio Notre-Dame, « Lumière de l’Orthodoxie » 16.06.24)