” Le Christ est ressuscité ! ”                  ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”       

Évangile du Triode : Matthieu 6, 14-21. Du Pardon

Dimanche du pardon

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Salut et connaissance –

En ce temps de pré carême, notre Maitre en tout, le Christ Sauveur, multiplie les invitations, les suggestions et les messages à notre adresse. L’Église, qui conduit le cycle de l’année liturgique, des sacrements et des fêtes, se montre porteuse de la divine sollicitude du Père pour son peuple. La prière le dit : Dieu veut, non pas la mort des pécheurs, mais qu’ils se convertissent et qu’ils soient sauvés. Il veut que les membres du Corps de son Fils et Verbe, animés par le saint Esprit qui procède de lui, parviennent à la connaissance parfaite de la vérité. Or, quelle est cette vérité et quelle est cette connaissance parfaite ? – L’amour est vérité ; l’amour est la connaissance parfaite du Père et du Fils et de l’Esprit. C’est pourquoi, le Fils de Dieu nous guide à travers sa parole, nous accompagne et nous initie aux chemins qui conduisent à son Père.

Les deux voies

Avec la parabole du Publicain et du Pharisien, Il nous a montré une paire de croyants qui correspondent à deux voies : la voie de l’hypocrisie religieuse, du triomphalisme religieux et de l’auto satisfaction pieuse ; et la voie du repentir, de l’abnégation, du repentir et de l’effacement devant autrui. Et Lui-même nous a dit que c’est la deuxième voie qui conduit à connaître la justice du Père. Ensuite, Il nous a présenté encore une paire de croyants, comme des panneaux indicateurs des deux voies, celle qui conduit à la connaissance du Père et celle qui conduit à l’impasse. L’orgueil du Fils aîné fait écho à la vanité du Pharisien ; l’humilité du Cadet rejoint celle du Publicain.

Le Christ notre Maître

L’orgueil engendre la colère et rend l’homme incapable de rejoindre le Père au banquet de son amour ; la reconnaissance de son péché est la première vérité qui conduit l’homme à la vérité parfaite, celle de l’amour du Père qui l’embrasse avec joie. Ensuite, le Fils de l’Homme et Juge universel nous montre encore deux voies symétriques : l’une conduit à la familiarité du Père, l’autre nous en éloigne à jamais. Ainsi, notre Maître assume la figure du Pasteur véritable et opère pour nous de façon pédagogique le discernement des voies, celle qui conduit à la vie et celle qui conduit à la mort ; celle qui conduit à la connaissance parfaite qu’est l’intimité d’un père et d’un fils, et celle qui conduit à l’ignorance, à l’erreur et à toute vérité usurpée.

L’acquisition de la connaissance

Dans l’épisode de la Cananéenne également le parallèle des deux voies était exprimé par l’antithèse de l’idolâtrie et de la théologie mystique. Comme notre Maître nous conduit bien et nous enseigne bien ! Quel bon Pasteur nous trouvons en lui ! C’est pourquoi, avec confiance, nous l’écoutons aujourd’hui quand Il reprend l’essentiel de son message : l’antinomie du pardon et du ressentiment ; celle de la triste hypocrisie religieuse et de la joie qui anticipe la fête pascale ; celle, à nouveau, de l’idolâtrie et de la vraie foi, des trésors célestes et de ceux de ce monde. Ces enseignements successifs sur le même sujet balisent l’itinéraire du Carême qui approche, ce voyage, cette démarche et l’acquisition expérimentale de la connaissance du Père.

Le comportement divin

La vraie connaissance, la vraie théologie, la science supérieure, la sagesse, naissent du vécu. La connaissance sublime est existentielle. L’intelligence s’ouvre, par la pratique, à la lumière céleste : elle se forme à l’intelligence supérieure du Verbe et suit ses préceptes et son exemple. Le disciple répond au « suis-moi ! » du Maître, et s’avance dans les espaces successifs de la connaissance de l’amour du Père. Le pardon, qu’enseigne aujourd’hui notre Maître et Guide sur le chemin de l’illumination, n’est pas un sentiment ; il n’est pas une disposition psychologique ; il ne répond pas à un devoir. Il correspond essentiellement au comportement divin, celui du Père, qui pardonne tout, toujours et à tous !

(a.p. Marc-Antoine, Radio Notre-Dame, « Lumière de l’Orthodoxie », 17.03.24)