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Évangile : Jean 5, 1-15. Dimanche du Paralytique

paralytique piscine de Bethesda

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Pourquoi ce texte ? –

Le Christ est ressuscité ! L’évangile que nous venons d’entendre nous surprend. Nous ne voyons pas le rapport entre cette guérison et la Résurrection que nous venons de célébrer à la suite de l’apôtre Thomas et des saintes femmes apostoliques porteuses de parfum. Alors que nous étions pendant trois dimanches dans un seul jour, dans une sorte de temps suspendu ou de méta temps, nous voici revenu dans celui de la narration. Mais la chronologie place cet épisode historique bien avant la Pâque. Après le miracle de Cana, après la conversation avec Nicodème, après l’entretien avec la Samaritaine, le Christ monte à Jérusalem et rend le mouvement à un paralytique à proximité d’une piscine miraculeuse dont les eaux bouillonnent quand y descend l’ange du Seigneur.

L’annonce de l’Esprit

Or ces trois épisodes ont en rapport le mystère de l’Esprit. C’est par l’Esprit que le Verbe transfigure l’eau de la vie de ce monde en vin de la vie sans fin. C’est l’engendrement d’En Haut par l’Esprit que le Verbe annonce à son disciple secret. A la Samaritaine, sur la margelle du puits de Jacob, à Naplouse aujourd’hui sinistrée, le Verbe annonce la religion et le culte en Esprit et en Vérité, la voie de la connaissance du Père par son Esprit saint et son Fils unique. Ainsi, nous entendons dans l’épisode de ce jour l’annonce de l’Esprit. Le bouillonnement de l’eau en est le signe ; la Piscine des Brebis désigne la présence du Pasteur par excellence, Celui qui conduit ses ouailles dans les pâturages de l’Esprit.

Le Donateur de l’Esprit

Jailli du tombeau, revenu d’entre les morts, entré avec toute l’humanité dans la vie auprès du Père, le Fils est Celui qui envoie sur ceux qui mettent leur foi en lui l’Esprit depuis la source paternelle. Il n’est pas la Source : c’est le Père. Mais Il est la source seconde, Celui dont resplendit sur les hommes et sur la Création entière l’Esprit jailli du Père. L’évangile de ce jour indique la conséquence première de la Résurrection : le Verbe apporte parmi les hommes la motion de l’Esprit. A ce qui est statique dans les institutions sociales et religieuses Il donne le dynamisme charismatique. Il guérit par le don de l’Esprit toute paralysie de l’âme et du corps, toute sclérose de la culture et de la religion. « Prends ton grabat et marche ! » est une parole créatrice prononcée par Celui qui fit exister la lumière et toutes les créatures visibles et invisibles.

La grâce de l’obéissance

Or, cette parole du Verbe en personne est pleine de l’Esprit et donne simultanément la grâce de l’obéissance. De même qu’à Lazare, qui par l’Esprit saint obéit à l’injonction divine, elle-même remplie des énergies incréées ; de même qu’aux créatures invisibles et visibles elles-mêmes, est donnée aujourd’hui à l’homme tout entier le charisme de l’obéissance. Le Verbe dit ; l’Esprit donne l’énergie de faire. « Prends ton grabat », l’inertie de ta vie, de ta religion, de ta culture, de ton quotidien immobilisé et « marche », bouge, court, sois créateur, invente, découvre, produit des idées nouvelles, des solutions, des formes, des méthodes, des inventions au service de la volonté du Père dans le monde ! Avant même la glorieuse Descente de l’Esprit en ses dons, le Verbe, qui insuffla aux Apôtres après sa résurrection la grâce de délier le péché, insuffle aujourd’hui à la personne humaine entière la grâce de la motion de l’âme et du corps, la grâce du génie et de la créativité.

La prophétie du Verbe

Nous sommes invités à tirer les conséquences de la Résurrection : par l’Esprit saint que donne le Ressuscité nous avons le pouvoir charismatique de mettre en œuvre la parole du Verbe, d’appliquer dans le tous-les-jours de notre vie toute la puissance du saint Évangile, lui-même sacrement de l’Esprit. Et nous entendons la parole la plus optimiste du monde, la prophétie que prononce dans l’Esprit le Verbe : « ne pèche plus ! » La présence du Verbe dans le monde par le saint Esprit est donc une promesse d’impeccabilité. Le péché et le mal ne sont pas des fatalités qui paralyseraient à jamais l’humanité. Non ! L’homme, toi, moi, nous, vous – pouvons sortir de la tétraplégie du péché et vivre de la vie innocente, virginale et pure qui est celle du Christ, de sa Mère très pure et de tous ses saints!

(a.p. Marc-Antoine, Radio Notre-Dame, « Lumière de l’Orthodoxie », 26.5.24)
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