” Le Christ est ressuscité ! ”                  ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”       

Évangiles du 5è dimanche de Carême et de Sainte Marie l’Egyptienne: Mc 10, 32-45 et Luc 7, 36-50 / 10 avril

Sainte Marie l'Egyptienne

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La tentation du pouvoir –

En écoutant la parole divine, nous voyons très bien, par l’actualité, ce que peut être le pouvoir de « ceux qui passent pour chefs des nations », et comment « les puissants d’entre elles disposent d’elles ». Un jour d’élection à la responsabilité suprême dans notre pays est l’occasion de nous interroger sur la façon dont le pouvoir d’autrui s’exerce sur nous. Le pouvoir n’est pas seulement une responsabilité légitime, une capacité d’agir, de penser et de parler pour le bien. Il est également une tentation, une des plus puissantes, d’origine diabolique, l’illusion de se prendre pour un dieu, la volupté de disposer des autres et de les avoir à sa merci, un rêve ridicule d’immortalité et une jalousie qui ne supporte par une puissance rivale.

Le Souverain

Le Christ détient tout pouvoir au ciel et sur la terre. Ce n’est pas chez lui une responsabilité usurpée : elle est naturelle, elle est légitime et elle a été accréditée dans le sang de la Croix, comme nous allons le magnifier dans la sainte et grande Semaine. Le pouvoir du Roi de gloire est bienveillant, patient, prévenant ; c’est une disponibilité à autrui qui lui fait dire, par exemple, « que puis-Je faire pour toi ? »

L’asservissement au plaisir

Ce même jour, nous faisons mémoire de sainte Marie l’Égyptienne. La courtisane et la séductrice détenait également un pouvoir, non seulement sur le genre masculin, mais dans la société civile. Les artificiers du plaisir d’autrui sont les idoles des peuples, et ce sont des idoles despotiques. Simultanément, la courtisane tyrannique était elle-même asservie. Le pouvoir est une servitude, l’expérience de nos passions nous l’apprend.

Le Royaume

Nous arrivons au terme du saint Carême pour comprendre que le Seigneur nous offre la liberté, ce qu’Il appelle le Royaume. Là où Il règne, en effet, il n’est ni domination des uns sur les autres, ni diabolique séduction, ni addiction au plaisir et à l’argent. Ceci n’est pas un rêve ; ce n’est pas une utopie ; ce n’est pas seulement un idéal. C’est la réelle expérience des saints de tous les temps. Marie l’Égyptienne elle-même, la courtisane convertie, en témoigne. Non seulement, par l’amour du Christ et de sa Mère très pure, elle connut l’affranchissement de la passion sexuelle et de la puissance de l’argent, mais elle eut la liberté de régner sur les lois de la Création.

La royauté des saints

A l’image du Roi de ce monde, elle marcha souverainement sur les eaux du Jourdain. La promesse du Royaume est un stupéfiant pronostic divin : « fais ceci et tu vivras », dit le Sauveur à son disciple ; tu connaîtras une vie sans péché ; personne ne te dominera ; aucune loi de ce monde, celle de la procréation, de la pesanteur ou du gouvernement des astres, ne prévaudra sur ta liberté personnelle ; le plaisir n’aura plus d’empire sur toi, ni la peur de la mort, du reste, cette férule des tyrans. Symétrique du dimanche des saintes icônes, ce jour nous montre en l’Égyptienne la transfiguration possible de l’être humain à la ressemblance de Dieu

(a.p. Marc-Antoine, Radio Notre-Dame, « Lumière de l’Orthodoxie », 10.04.)
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