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Homélie du 13è dimanche après la Pentecôte : Luc 15, 1-11

pêche miraculeuse

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La grande tentation –

Chers amis et frères dans la vraie foi, le Christ nous adresse en ce dimanche, comme d’habitude, une parole utile : elle se rapporte à l’expérience que nous faisons du péché, des passions et de la grâce de Dieu. Chaque page du saint Évangile constitue en effet un programme de vie et de connaissance expérimentale de Dieu. Le message principal que notre Maître nous adresse dans sa bonté pour nous aider à marcher à sa suite concerne aujourd’hui la tentation la plus grande et, peut-être le péché le plus grand que nous pouvons commette : celui qui met le plus de distance entre le Christ et nous. Dans la seule prière qu’Il nous ait apprise, Il nous enseigne à demander au Père céleste de « ne pas nous laisser succomber à l’épreuve » ou, selon la traduction, de « ne pas nous laisser succomber à la tentation ». Quelle est cette épreuve si terrible ? Quelle est cette tentation mortifère ?

Le péché de découragement

Ne nous y trompons pas. Il ne s’agit ni de la gourmandise, ni de la luxure, ni de l’amour de l’argent, ni de la vanité, ni de la colère, ni de la domination, ni du jugement d’autrui, ni même de l’orgueil, pour n’oublier aucun des péchés et des passions dans lesquels nous sommes susceptibles de nous fourvoyer. Non, mes amis et mes frères, il ne s’agit de rien de tout cela, du moins d’après mon faible discernement. De quoi s’agit-il donc ? Il s’agit de ce dont nous parle le Christ aujourd’hui dans l’évangile que nous venons d’entendre, celui de la pêche miraculeuse. Quel est donc ce mal qui nous guette et nous menace pour nous faire abandonner toute quête du salut et toute fidélité à notre Maître bien-aimé, le Seigneur Jésus ? Mes amis, ne cherchez plus : c’est le découragement !

Un sentiment d’impuissance

« Nous avons pêché toute la nuit sans rien prendre ! » Nos prières sont stériles. Nos actions ne conduisent à rien de bon. Nos efforts n’aboutissent pas. Nous nous efforçons, dans « la nuit » de notre vie de lire les psaumes, de supporter nos frères, et même de les aimer ! Nous suivons les offices de l’Église avec régularité, nous pratiquons les jeûnes traditionnels, nous nous confessons régulièrement, mais « sans rien prendre ! » Nous ne portons pas de fruits, nous ne récoltons pas ce que nous pensons pourtant semer. Du moins le pensons-nous.

Le Malin

Et l’esprit de découragement nous guette. L’Adversaire guette sa proie pour lui faire abandonner sa vocation. Le découragement est la mère de l’apostasie. Combien ont quitté et le Christ et son Église par découragement ! Tout nous décourage : les autres et nous-mêmes ; le monde, nos familles, nos paroisses, nos enfants, nos parents… C’est une suggestion, une pensée et un ressenti. Et il y a des états de découragement dans lesquels on s’installe comme dans une habitude. Nous demandons au Père céleste à la fois « de ne pas nous abandonner dans l’épreuve » et « de nous délivrer du Malin » ! 

Comment guérir ?

Un premier remède à l’immense tentation consiste d’abord à confesser le découragement comme un péché, celui que nomme la prière de saint Éphrem le Syrien. Il se trouve ensuite dans l’obéissance par amour. Les disciples aujourd’hui jettent à nouveau leurs filets parce que le Christ les y invite ! Si nous aimons encore un peu le Christ, malgré le péché de découragement, écoutons-le : reprenons la prière ; reprenons la lecture quotidienne du saint Évangile ; exerçons-nous encore à aimer ceux que nous n’aimons pas ou qui ne nous aiment pas : jetons encore le filet de la prière, des pensées évangéliques et du comportement chrétien ; reprenons le chemin du pardon. Croyons surtout que le Christ, non seulement nous invite à reprendre avec courage la tâche qui nous a été confiée au baptême, mais nous donne encore la force, la grâce et la capacité de le faire. Il ne nous demande jamais quelque chose qu’Il ne s’engage pas à faire avec nous !

L’adoration

Plus fort que le découragement à l’égard de nous-même, d’autrui, du monde ou de l’Institution, est notre capacité à nous émerveiller de la Personne du Seigneur. Pensons à sa générosité, à sa miséricorde à notre égard, à la profusion de sa sagesse, à l’intelligence qu’Il manifeste dans sa création. Pensons à tout ce qu’Il a fait pour nous et pour nos proches, nos amis et même nos ennemis. Pensons à la beauté de sa face sur les saintes icônes et à la lumière de sa parole…

Le repentir

C’est ce que font les disciples : ils se mettent à genoux, ils adorent, et surtout ils éprouvent une grande crainte, celle dont les anciens disent qu’elle est le début de la sagesse. Elle est le sentiment de la grandeur de Dieu et fait que l’on se sent impur devant lui. Le découragement est lavé par la confession, l’obéissance et la crainte qui engendre le repentir : celui-ci à son tour nourrit la reconnaissance de Jésus Christ comme Seigneur et un amour toujours plus grand pour lui.

(a.p. Marc-Antoine)

 

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