” Le Christ est ressuscité ! ”                  ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”       

Homélie du 3ème  dimanche de Carême : Marc 8, 34-9, 1.

croix peinte

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« Réjouis-toi ! » –

En ce dimanche de la sainte et vivifiante Croix, nous nous trouvons au milieu du Carême. Dans la tradition liturgique grecque, que nous suivons, comme dans la tradition liturgique latine, c’est un jour particulièrement festif et la Croix est proposée à la vénération de tous et exposée au milieu de l’église. On la fleurit et on la couvre de plantes parfumées. Dans la liturgie latine, ce dimanche porte le nom de Laetare, en raison du chant d’entrée « Réjouis-toi, Jérusalem ! », et les vêtements liturgiques sont de couleur rose. Dans l’un et l’autre patrimoine liturgique traditionnel, on appelle l’assemblée à se réjouir parce que Pâque approche : bientôt, nous pourrons affirmer et chanter : « Le Christ est ressuscité ! » et nos efforts de carême trouveront leur récompense ! « Devant ta Croix, nous prosternons… et ta sainte Résurrection, nous la chantons ! »

S’exercer à la mort

Nous vénérons la Croix aujourd’hui avec reconnaissance, car le Seigneur, par elle, a manifesté son amour pour le genre humain et pour chacun de nous en personne. L’évangile que nous avons entendu aujourd’hui comporte une invitation de notre Maître à le suivre pour entrer avec lui dans la vie éternelle. Un sens profond du Carême se dévoile en ce jour, pour couronner notre investissement dans la prière pendant ces trois semaines : c’est le sens de la mort, et de l’expérience de la mort que nous faisons déjà. Prendre sa croix et suivre le Maître, c’est, non seulement se confronter à la mort, mais s’y exercer. Chaque jour, je peux faire l’expérience de la mort, la mienne, quand je renonce à combler les passions égoïstes que j’aime tant. Le « moi » psychique est obsédé par la satisfaction de ses désirs, parce que, précisément, il a peur de la mort.

L’entrée dans la Vie

Mourir pour entrer dans la vie, c’est le sens des paroles du Messie en ce jour où Il s’adresse à ses disciples – aux disciples que nous voulons être. Le saint et grand Carême est une initiation à la vie éternelle. Nous apprenons à mettre la mort à mort, parce que nos passions et nos péchés nous tuent et tuent les autres. Nous tuons la mort, chaque fois que nous disons Non à notre égoïsme ; chaque fois que nous préférons autrui à nous-même ; chaque fois que nous cherchons notre plaisir dans la parole de Dieu, dans la louange, dans l’amour du prochain. La mise à mort de la mort se manifeste comme conversion du désir : hypnotisé par les tentations de ce monde, le désir peut être converti dans sa fin naturelle qui est l’union éternelle en Dieu.

Le sens du Baptême

Pensons à cela, pour nous-mêmes, pour nos enfants, pour nos proches, amis et ennemis : le but de cette vie est la vie qui vient. La Croix et chacune de nos petites croix constituent à la fois l’itinéraire et la porte de la vie. Nous avons été baptisés pour cela, nous avons choisi que nos enfants soient baptisés pour cela : pour la vie qui vient. Et, cette vie qui est promise par le Christ, est celle que nous rejoignons quand nous mourons avec le Christ pour ressusciter avec lui. La joie de ce milieu du Carême tient au fait que nous est dévoilé le sens de la mort – la mort au quotidien et notre trépas final – comme connexion à la vraie vie. Il suffit d’avoir, ne serait-ce qu’une fois, éprouvé de l’amour pour notre prochain au cours de ce temps béni, pour savoir quel goût, quelle saveur, quelle bonheur nous allons trouver quand, pour avoir tué la mort qui nous tue, nous entrerons vivants avec le Christ dans la vie qui nous vivifie.

(a.p. Marc-Antoine – 23/03/2025)
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