” Le Christ est ressuscité ! ”                  ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”       

Homélie pour le cinquième dimanche de Carême : Marc 9, 17-32

bapteme du Christ

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Les signes baptismaux –

Au Nom du Père et du Fils et du saint Esprit ! Avec ce cinquième dimanche du grand et beau Carême pascal se précise l’enjeu de notre pèlerinage vers la Pâque de notre Seigneur, notre Maître, notre Messie et notre Dieu. Sa Pâque est notre Pâque, sa Résurrection est déjà la nôtre par anticipation, elle le sera au dernier Jour. Les signes de cette Pâque à laquelle nous communions par les saints mystères sont donnés dans l’évangile que nous venons d’écouter de tout notre cœur, assoiffés et affamés que nous sommes de la Parole de vie. Ce sont tous les signes réunis dans la Croix, par laquelle nous serons vainqueurs !

L’exorcisme

Le premier signe qui est donné est celui de l’exorcisme. Il concerne les catéchumènes, bien sûr, et ils se préparent à ce moment qui précèdera leur immersion dans la vie du Christ et de son Esprit. Nous aussi, nous avons besoin, d’une manière ou d’une autre, de l’exorcisme. La guérison et le salut de notre âme et de notre corps ne dépendent pas seulement d’une démarche psychologique. Elles naissent de la puissance du Seigneur qui nous libère de la puissance diabolique. Nous faisons bien l’expérience de notre incapacité à nous affranchir de cette emprise par notre seule volonté et par nos seuls efforts. Comment le Seigneur exorcise-t-Il la puissance du Malin qui lui dispute notre âme ? Dans le pire des cas, par les prières qu’Il a inspirées aux saints Pères et que le prêtre peut dire pour nous s’il a la bénédiction de l’évêque ; elles ont la même force que celles qui précèdent le baptême.

La communion à la Parole

Le Christ exorcise également notre âme de plusieurs façons. Tout d’abord par sa Parole : soumettons-nous à la puissance de l’Évangile quand nous sommes terrassés par l’impuissance. Ensuite par la grâce du repentir, véritable exorcisme quand l’Esprit de ce même Sauveur communique à notre cœur la haine du péché, les larmes d’horreur à la pensée du mal que nous avons fait. La confession de nos péchés ne se borne pas à l’introspection, à l’auto analyse et au constat de nos souffrances intérieures. Elle est un regret véritable qui nous ouvre au pardon : la puissance de celui-ci est peut-être le véritable exorcisme. Ce qui met à mort enfin la puissance maléfique en nous, c’est, ne l’oublions jamais, la communion au Corps et au Sang de Dieu fait homme !

L’absolu de la foi

Trois autres signes de notre pâque unie à celle du Christ sont encore donnés dans l’évangile de ce jour. D’abord, le signe de la foi : « tout est possible à celui qui croit ! » Nos catéchumènes l’ont bien compris, eux qui ont suivi le Carême dès son début. C’est la foi qui fait un chrétien. La foi, en elle-même, est la substance du baptême : la foi nous immerge dans le saint Esprit qui l’a fait naître en nous ; la foi unit au Christ qui nous a appelés ; la foi nous fait passer de la mort à la vie : nous étions un « cadavre » ; par la foi, le Sauveur nous prend par la main, nous relève, et « nous nous tenons debout », ce qui est l’attitude du nouveau baptisé et de celui qui renouvelle la grâce de son baptême par le repentir.

Notre volonté

Enfin, le jeûne et la prière sont les armes, les instruments et les outils du combat spirituel. L’exorcisme est une action divine à notre égard pour nous arracher à la mort ; la foi est la grâce de coopérer avec le Dieu Amour. Le jeûne et la prière sont, avec la foi elle-même, notre propre riposte au péché et aux passions qui nous tuent, et qu’inspire l’Inventeur de la mort. Nous nous exorcisons nous-mêmes ainsi. Par l’exorcisme, par la puissance de l’Évangile, par la foi, par le repentir, par la communion eucharistique, par l’ascèse sous toutes ses formes, nous « passerons », c’est un sens du mot « pâque », nous passerons de la mort à la vie. Et cette vie ne sera pas une ranimation, un retour à l’existence que nous connaissons : par le baptême, et par le renouvellement de notre baptême, nous entrerons dans la vie nouvelle, celle que nous n’avons pas connue, et dont nous gratifie, si nous nous unissons à lui, le Prince de la vie.

(a.p. Marc-Antoine – 29/03/2025)