” Le Christ est ressuscité ! ”                  ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”       

Homélie pour le dimanche de l’Orthodoxie : Jean 1, 43-51

St Jean le Théologien

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Le sens de l’Icône –

Nous honorons en ce jour le dimanche de l’Orthodoxie et du rétablissement de la vénération des Icônes. Cette célébration a sa place pendant le Carême, pour rappeler un évènement historique de première importance. Le 11 mars 843, la conscience de l’Église exprima, dans un concile réuni à Constantinople, le lien rigoureux entre l’identité du Seigneur Jésus Christ, Dieu le Verbe incarné, et la vie liturgique. Non seulement l’Icône, mais l’ensemble de la compréhension que nous avons du culte tient au fait que nous reconnaissons la présence invisible du Christ dans la transparence des images, des symboles et des rites.

Le visage humain

Nous reconnaissons également cette présence de l’image parfaite en chaque visage humain. Créé à l’image et pour la ressemblance de Dieu, l’être humain, notre humanité, est au cœur du souci paternel de Dieu. « Ce que vous avez fait au plus petit d’entre vous, c’est à moi que vous l’avez fait », disait le Verbe, il y a deux dimanches (Mat 25, 40). Or, le temps du saint et grand carême de Pâques est donné pour la revalorisation de l’humanité : l’homme déchu du Paradis et de la familiarité avec le Créateur peut retrouver sa dignité.

Sauver l’humanité de l’homme

Cette promesse est adressée à chacun de nous, avec l’espoir d’être personnellement de plus en plus digne du nom d’homme, et de rompre avec le péché qui nous déshumanise. Et elle nous invite à acquérir le regard divin sur l’homme, sur les personnes que nous rencontrons ou dont nous entendons parler. Si l’être humain est à l’image de Dieu, il est insupportable qu’il soit humilié, exterminé, torturé et abusé. Dieu est venu dans le monde, non seulement pour révéler Dieu Père, mais également pour révéler l’homme à l’homme – communiquer la vision parfaite de Dieu et de l’homme.

La transparence du monde

Nous sommes attentifs, quand nous écoutons le saint Évangile proclamé en ce jour, à la fréquence du verbe « voir ». Il s’agit bien de voir Dieu et de voir l’homme avec des yeux neufs. C’est pourquoi le mystère de l’Icône a toute sa place en ce jour. Voir le Christ, voir Dieu dans son humanité ; voir le Christ invisiblement présent en tout homme et toute femme rencontrés ; voir le Père dans la transparence du Fils ; voir l’Esprit lui-même dans la lumière qu’irradie le Fils – l’Esprit qui habite dans les saints que nous montrent les Icônes… tel est l’enjeu du Carême.

Le charisme de la vision

Le Carême est le temps de la restauration de la vision naturelle mais, surtout, l’acquisition de la vision mystique accordée à ceux qui croient. Le jeûne, par exemple, nous libère d’une vue obscurcie par la convoitise. Il nous permet de voir les créatures, non plus comme des proies et des objets de jouissance ou de pouvoir, mais comme des images directes ou indirectes de la présence du Créateur dans son monde. Cette perception libérée se fait dans la lumière de celui qui est Lumière, vue ou vision dont parle saint Jean le Théologien (1 Jean 1, 1-3) et que nous chantons : « nous avons vu la vraie Lumière ! » ; « dans ta lumière nous verrons la Lumière », mais également : dans ta lumière nous verrons les créatures et surtout l’homme, ton Icône.

(a.p. Marc-Antoine – 08/03/2025)
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