« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

La Veuve de Naïm : Luc 7, 11-16 – 18 octobre 2015

resurrection-fils-veuve-naim-fresque-centrebethanie.org

Partagez :

Selon certains commentateurs, Naïm signifie la consolation et la joie. Nous pouvons contempler ici le mystère de l’Église, Cité de la Joie. Le Fils unique et Verbe de Dieu est venu dans la monde, se faisant homme parmi les hommes, pour apporter la compassion et la consolation divines. Il est venu, non pour juger le monde mais pour sauver le monde. Et Il sauve celui-ci de la mort éternelle. La résurrection corporelle est le sacrement de la résurrection spirituelle, comme la guérison du corps est le mystère de la guérison de l’âme par le pardon des péchés et l’affranchissement à l’égard des passions.

Le Christ est dans le monde comme le Vainqueur de la mort. Après avoir guéri le fils du centurion, Il va au-devant de la mort, entrant dans cette ville, qui va mériter son nom de Cité de la Joie, Il brave la mort afin que « la grande foule qui l’accompagnait » soit instruite de sa mission véritable. Mais Il ne se manifeste pas comme un héros ; « Il est ému dans ses entrailles » ; Il se montre compatissant : « ne pleure pas », dit-Il à cette maman douloureuse. Celle-ci n’a plus rien au monde, ayant perdu son fils unique, son seul soutien puisqu’elle est veuve. À la personne la plus malheureuse de la société de son temps, le Fils de Dieu dit : « ne pleure pas ! ». Ce n’est pas de la dérision ou de l’inconscience devant la souffrance humaine et, notamment, féminine. Il lui dit : « ne pleure pas ! » parce qu’Il est le Ressuscité. Ne pleure pas, car, en devenant homme, J’ai reçu des entrailles capables de s’émouvoir ; « ne pleure pas » car Je suis la Résurrection et le Vie !

La même parole, les saintes femmes myrophores l’entendront au Sépulcre, le matin de Pâques. Il ne suffit pas de dire à quelqu’un « ne pleure pas » ; ce serait une fausse consolation. Seul Jésus Christ peut dire cela, parce que, seul, Il peut nous proposer la vie en échange de la mort et la joie au lieu des larmes. La vraie consolation est dans le don de la vie nouvelle et impérissable.

Qui est devenu ce jeune homme à qui son Créateur a dit : « Je te le dis : lève-toi ! » Probablement, comme plus tard Lazare l’ami du Christ, après ce réveil au milieu de son existence terrestre, fut-il un disciple fervent, avant de s’endormir à nouveau pour ressusciter au dernier Jour. Il était un « cadavre », comme Lazare, et le Fils de l’Homme l’a rappelé à la vie quand on le portait en terre. Seul peut nous consoler de la souffrance et de la mort, Celui qui nous arrache à la mort en nous donnant la vie.

La vie : quelle vie ? À Naïm, la vie biologique a été rendue à un mort. Cette vie est le sacrement de la vie divine ; cette résurrection prophétise la résurrection ultime annoncée à toute chair. Le Christ est le prophète de sa propre mission. Il console en donnant l’avant-goût de la vie parfaite en lui-même ; Il sèche les larmes de l’humanité en se présentant en Personne comme la joie du Père. Or Il habite son Église, et en elle, Cité de la Joie, par la foi, par les sacrements – avant-goût et arrhes du Royaume -, par la prière et par l’amour fraternel, l’être humain anticipe la joie du monde qui vient.

(Radio Notre-Dame, 18 octobre 2015).