« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Le Jugement dernier: Mat. 25, 31-46

Le jugement dernier (XVième)

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Responsabilité –

L’évangile de ce jour nous rappelle que nous sommes, devant Dieu, responsables de nos pensées, de nos paroles et de nos actes. Tout homme viendra en jugement. On ne peut impunément s’auto détruire ou faire souffrir les autres. Croyants et incroyants entendront au jour ultime la parole que le Seigneur a prononcé, à la porte du Paradis : « qu’as-tu fait de ton frère ? » (Gen. 4) ; mais il ne sera plus temps comme alors de répondre : « suis-je responsable de mon frère », car le Seigneur, à la porte du Royaume, nous dit aujourd’hui qu’Il est présent personnellement dans le moindre d’entre nous. Ce message résonne avec force en notre temps : combien souffrent la persécution, la torture, des conditions de détention quelquefois inhumaines, des traitements dégradants ! « Qu’as-tu fait de ton frère ? » tourmente notre conscience. Mais la culpabilité est appelée à se muer en responsabilité et en maturité : au lieu de répondre comme Caïn, prenons nos responsabilités, confessons nos fautes, cherchons à les réparer en suivant le chemin nouveau que le Christ indique à tout homme.

Voir Dieu en tout homme

En profondeur, le péché fondamental que nous avons peut-être à « confesser », c’est-à-dire à « reconnaître » devant le redoutable tribunal, est l’impuissance à voir Dieu présent en toute créature et en toute circonstance. Certains pères spirituels disent que cette carence dérive de la chute : la création perd sa transparence et devient opaque ; l’homme, selon la parabole de ce jour, n’est plus perçu comme l’image et le temple de Dieu ; sa personne profonde échappe au regard voilé. La condition de chute fait vivre dans l’illusion d’un monde sans Dieu ; la civilisation exploite cette illusion et en fait son marché. L’enjeu du saint et grand Carême est de recouvrer la vue, comme ce personnage qui mendiait à Jéricho, il y a quelques dimanches. Il s’agit de voir Dieu : tel est le but de cette vie comme, à plus forte raison, de la vie du monde à venir. Aujourd’hui, le Christ nous dit, et dit à tout homme, croyant ou non : Voyez, Je suis là ! Regardez : Je suis présent ; Je suis avec vous ; Je suis en vous… La voie chrétienne n’est pas un moralisme. Elle est une mystique de l’omniprésence du Christ Dieu par l’Esprit saint. Le péché est l’inconscience, la cécité, l’oubli, l’indifférence à la présence, l’ingratitude, l’ignorance, la méconnaissance. Le Salut est contemplation, tendresse et sollicitude pour la présence du Seigneur en tout homme.

(Radio Notre-Dame 6 mars 2016)