« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Le premier dimanche de Carême: Jean 1, 43-51. Dimanche de l’Orthodoxie.

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Jésus et Israël –

L’évangile de ce jour donne un exemple frappant de l’adhésion des Juifs au Christ. Nous avons souvent l’idée que ceux-ci, ou certains d’entre eux, sont ennemis de Jésus, et notre culture véhicule un antisémitisme de fond. Le grand Carême nous invite à purifier nos pensées et nos sentiments tout particulièrement à l’égard du peuple juif, qui est notre peuple, car il n’existe qu’un seul peuple de Dieu. Chaque année il nous est proposé cette purification de la conscience, car elle n’a pas encore abouti. Notre vie avec le Christ et en lui ne peut progresser tant qu’elle est alourdie par les préjugés, les ignorances, les jugements et les accusations que bien de prétendus chrétiens ont entretenus à l’égard du judaïsme, du monde juif et de la culture juive.

Purifier la conscience

Ces préjugés, non seulement sont à l’origine d’actions odieuses commises dans nos pays soi-disant chrétiens, mais, de plus, coupent les baptisés des racines même de leur foi, et les rendent incapables d’une vraie intelligence de l’Évangile. Voici le moment, dans la prédication, dans la catéchèse, dans le catéchisme, de faire connaître la belle « Source d’Israël ». L’Arbre de Jessé, et les généalogies nous le montrent : Jésus Christ est le fruit parfait du judaïsme, de toute la tradition abrahamique et mosaïque. Bien plus, chaque page de l’Évangile, comme celle de ce dimanche, montre combien les membres de son propre peuple Israël ont aimé Jésus, ont cru en lui et l’ont suivi. Des foules ont suivi le Fils de Dieu et Messie. L’action du saint Esprit leur fait reconnaître en Jésus « Celui dont ont écrit Moïse, dans la Loi, ainsi que les prophètes ». Le saint Esprit ouvre les yeux pour cette identification.

Le renouvellement de l’Alliance

Le dimanche de l’Orthodoxie fête cet évènement charismatique qui a complètement renouvelé Israël. L’« orthodoxie » n’est pas une doctrine humaine sur Dieu ; elle est la juste glorification de celui qui s’est fait l’un d’entre nous et qui est simultanément notre créateur et notre Dieu. Elle est l’accomplissement et la perfection de toute la tradition biblique, à travers la personne divine du Sauveur Jésus Christ. La confession de foi de Nathanaël – « Tu es en vérité le Fils de Dieu, Tu es le roi d’Israël ! » – rencontre le témoignage explicite du Seigneur. Nathanaël n’est pas n’importe qui ; il n’est pas un rêveur ; il n’est pas un publicain. Il est, dit Jésus, « un vrai Israélite », un authentique témoin de la Tradition, un porte-parole du judaïsme. Jésus, le Maître d’Israël, se reconnaît en lui. Et la bénédiction qu’Il lui accorde se déverse sur l’ensemble de son peuple et sur tous ceux qui, dans ce peuple et dans tous les peuples, se montrent capables de la même confession de foi.

L’universalité de la Foi

C’est pourquoi le dimanche de l’Orthodoxie est le dimanche de l’universalité de la Foi, accomplissant tout l’héritage biblique et le dilatant à tous les peuples, à toutes les cultures, à toutes les nations. Le dimanche de l’Orthodoxie dépasse les antagonismes judéo chrétiens et toutes les formes de nationalisme, de réduction de la Tradition, et d’instrumentalisation de la religion. Il transcende toutes les formes de relativisme. La splendeur de la vraie foi, celle de l’œcuménisme authentique, irradie depuis les saintes icônes vers tous les hommes. Elle scelle notre vraie identité : que nous soyons de la nation juive ou de n’importe quelle autre nation sous le ciel, d’Orient et d’Occident, nous sommes des confesseurs de la vraie foi ; ici est notre unité, ici notre vie et notre Salut pour les siècles !

(Radio Notre-Dame 5 mars 2017)

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