« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Le Riche insensé: Luc 12, 16-21

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L’immaturité –

Avec la parabole de ce jour, le Seigneur Jésus Christ invite ses disciples à faire preuve de maturité. L’homme riche qui est le personnage de cette petite histoire est un enfant : se reposer, manger, boire, se réjouir, s’amuser, vivre dans l’insouciance caractérisent celui qui ne réfléchit pas au déroulement de l’existence, qui vit dans l’insouciance, qui ne pense qu’à gagner de l’argent et à partir en vacances et qui, en tout cas, est bien tranquille une fois qu’il a placé son argent et mis ses biens en sécurité « pour beaucoup d’années ». La relation au temps vérifie le taux de maturité de chacun d’entre nous.

Penser à sa mort

On dit que l’homme est la seule créature qui sait qu’elle va mourir. Mais on n’en sait rien : et l’on voit bien des hommes vivre comme si la mort n’existait que pour les autres. On meurt, mais moi, non, ou en tout cas je n’y pense jamais ! Je refuse même cette pensée : elle me gâcherait mon plaisir de vivre. Mais le message du Seigneur Jésus Christ va plus loin qu’une banale réflexion sur la brièveté de la vie, réflexion que tous les Bouddha, les Socrate et tous les Montaigne du monde ont menée à bien : que philosopher c’est apprendre à mourir ! Penser à sa propre mort, ce serait déjà faire preuve de sagesse. Et il y a également l’autre version de la réflexion : buvons, mangeons, profitons de la vie, car demain nous mourrons ! La pensée du Seigneur dépasse ces enfantillages, parce qu’elle formule l’idée d’un projet. La maturité, la sagesse, l’âge d’homme ne consistent pas seulement à savoir que l’on mourra et à s’y préparer ou à profiter, en sage épicurien, des brefs moments de bonheur que nous offre cette belle vie. Il ne s’agit pas de faire son petit Ronsard et d’inviter Mignonne à aller voir si la rose qui ce matin encore était en fleur n’a point perdu sa beauté « en cette vesprée ».

Un projet

Non, il s’agit d’avoir un projet pour la vie qui vient, pour la vie après la vie. « S’enrichir en vue de Dieu » consiste à préparer la vie la plus longue et sans fin, qui est la vie en Dieu. Et il faut mettre de côté beaucoup plus de richesses que pour cette brève existence quand il s’agit de la vie qui ne finit pas ! Il faut s’enrichir bien davantage pour l’éternité. Il nous faut beaucoup de biens, beaucoup de ressources, beaucoup de réserves pour vivre éternellement en Dieu. Quelles sont les richesses dont nous ferons notre bagage pour le grand voyage qui ne finit pas ?

S’enrichir pour Dieu

En tout premier lieu, nous nous enrichirons de la parole de Dieu, nous engrangerons les psaumes, l’Écriture tout entière, si nous avons la force de la mémoriser, le saint Évangile peut-être. La Parole sera notre viatique : enrichis par elle, nous pourrons nous présenter devant le Père céleste, saturés de la sagesse de son Fils. S’enrichir pour Dieu, c’est toujours intégrer au maximum la Tradition que nous a léguée le Fils par le ministère des prophètes, des saints Apôtres et des non moins saints Pères. C’est la Tradition de l’amour parfait pour le Seigneur et pour le prochain ; plus nous serons riches de l’amour de Jésus, plus nous aurons d’assurance ; une vie pure ; une lutte continuelle pour être sans péché ; l’acquisition incessante de la grâce du saint Esprit par la pratique des commandements ; la jouissance anticipée des biens à venir par la prière ininterrompue – tout cela nous prépare à offrir au Père le sacrifice agréable d’une vie sainte, ce sacrifice de bonne odeur dont parle l’Apôtre.

La vraie richesse

Mais, peut-être existe-t-il une richesse plus grande encore que nous pourrions acquérir « pour Dieu », pour l’offrir à Dieu, une offrande dans laquelle Il se reconnaîtrait ou dans laquelle Il reconnaîtrait en nous ses fils et ses filles. Cette richesse, ce trésor à mettre de côté pour l’emporter avec nous quand le Seigneur voudra bien prendre notre vie, n’est autre que l’or de la pauvreté. S’enrichir pour Dieu, est-ce donc s’appauvrir pour lui ? Mais oui ! Quand nous pensons à notre propre mort, qui est si proche, pensons à nous dépouiller de tout, afin que le Seigneur soit notre tout. Tel est le projet des disciples pour le monde qui vient…

(radio Notre-Dame le 20 novembre 2016)

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