LETTRE PASTORALE DU SAINT-SYNODE DE L’ÉGLISE ORTHODOXE ROUMAINE sur l’importance de L’ANNÉE EUCHARISTIQUE (des saints sacrements de la Confession et de la Communion) et de L’ANNÉE COMMÉMORATIVE DES SAINTS MARTYRS BRANCOVAN*
A la sainte communauté monastique, au révérend clergé et aux fidèles bien-aimés du Patriarcat roumain : Grâce, miséricorde et paix de la part de Dieu Père, Fils et saint Esprit et, de la nôtre, bénédictions paternelles !
Révérends Pères, bien-aimés fidèles,
L’année 2014 a été promue par le Saint-Synode de l’Église Orthodoxe Roumaine comme l’Année Eucharistique (des saints Sacrements de la Confession et de la Communion), afin de souligner l’importance de la sainte Confession comme Mystère du pardon, de la réconciliation et de la guérison spirituelle, de la sainte Communion, comme Mystère de la sanctification et du renouvellement de la vie, par la communion avec le Christ, mais également l’Année commémorative des saints Martyrs Brancovan dans le Patriarcat Roumain, car nous commémorons 300 ans depuis le martyre du saint Souverain du Pays Roumain, Constantin Brancovan, de ses quatre fils, Constantin, Stéphane, Radu et Mateï et du conseiller Ianaché.
L’approfondissement des significations spirituelles et des fins rédemptrices des Mystères de la sainte Confession et de la sainte Communion par les prêtres et les fidèles souligne leur importance et leur nécessité pour le temps présent, car ce sont des lumières de résurrection et de renouvellement spirituels. Par le saint Mystère de la Confession nous confessons nos péchés et recevons leur pardon, et en participant au saint Mystère de la Communion, nous recevons « le pain de la vie (qui) change, transfigure et remplit de vie celui qui communie », selon les mots de saint Nicolas Cabasilas[1].
L’injonction biblique et liturgique « Goûtez et voyez combien le Seigneur est bon » (Psaume 33, 9) est un appel à la connaissance du sens de la vie comme relation de communion de l’homme avec Dieu, au renouvellement de la vie par le Mystère de la sainte Confession et la communion de l’amour éternel avec le Christ crucifié et ressuscité par le Mystère de la sainte Communion. Dans ce sens, « Travaillez, non pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure en vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de l’homme, car c’est lui que le Père, Dieu, a marqué de son sceau. (…). Je suis le Pain vivant, descendu du ciel. Qui mangera ce pain vivra à jamais. Et même, le pain que Je donnerai, c’est ma chair pour la vie du monde. » (Jean 6, 27 ; 51).
Le salut est l’expérience vivante de la relation personnelle, consciente et libre de l’homme avec Dieu, la Source de la vie éternelle. Le repentir ou la confession des péchés et le pardon reçu dans le Mystère de la sainte Confession signifie vie et élévation. C’est pour cela que le salut proposé par Dieu aux hommes signifie, en fait, délivrance et guérison du péché et de la mort. Cette vérité est contenue dans les paroles : Dieu veut, non pas la mort du pécheur, mais qu’il se convertisse et qu’il vive (cf. Ézéchiel 18, 23 ; 33, 11) ou Dieu « veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité » (1 Timothée 2, 4). Le repentir et la restauration de l’union de l’être humain à Dieu dans le Mystère de la sainte Confession et l’accomplissement de l’union par la communion au Corps et au Sang du Christ dans l’Eucharistie ouvrent à chaque chrétien la porte du Royaume des cieux.
[1] St. Nicholas Cabasilas, La Vie en Christ, livre IVe.
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