« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Septième dimanche après la Croix : Luc 8, 41-56

Ste Anastasie la romaine

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La condition divine –

L’évangile de ce jour apporte un peu le même message que celui de dimanche dernier auquel il fait suite: chez les Gadaréniens, après avoir accompli un grand miracle, Jésus était rejeté et chassé du pays ; chez lui, on se moque de lui et Il ressuscite un enfant. Chez les païens ou chez les Juifs, le Fils de Dieu est Celui dont écrit saint Jean : « Il était dans le monde… et le monde ne l’a pas reconnu. Il est venu dans son propre bien, et les siens ne l’ont pas accueilli » La condition divine est difficile… Si le Seigneur ne fait pas de miracle, on dit : « où est-Il ton dieu ? » ; « l’insensé dit : Dieu n’existe pas ! » – s’Il en fait, on lui dit : « retourne chez toi ».

Le grand Exclu

Nous nous faisons à juste titre de la Divinité une idée très élevée : Il est le Souverain, le Maître de la vie et de la mort, le Créateur, le Juge suprême. Nous nous en faisons également une idée familière : Il est l’Ami des hommes ; le Père rayonnant de miséricorde qui attend le Fils prodigue ; le Fils de Dieu compatissant qui console la veuve de Naïm. Mais nous oublions souvent qu’Il est le méprisé, le rejeté, le grand oublié d’entre les hommes, repoussé dans l’infra conscience, remplacé par toutes sortes d’idoles et de divinités bonnes à rien, occulté par nos péchés et nos passions, notre envie de jouissance égoïste. Nous l’avons recouvert par des lois, des religions, des morales, des philosophies, des psychologies.

La dérision du Seigneur

Et dans leur ignorance, les hommes se moquent de lui. La dérision de Dieu, du Dieu-Homme en l’occurrence, nous la voyons aujourd’hui : « les gens riaient de lui ». Bien sûr, ils n’ont aucune idée de Celui à qui ils ont à faire. Aujourd’hui, on se moque du Créateur du monde, de Celui qui parla à Moïse dans le désert, du Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Dans peu de temps, des grands prêtres se moqueront de lui au sanhédrin, on le giflera, on lui crachera dessus, on le couvrira d’un manteau de dérision : « fais le prophète », lui dira-t-on – et « ils proféraient contre lui beaucoup d’autres insultes », écrit saint Luc. On le reniera devant les hommes, on le trahira pour une somme ridicule, comme s’Il ne valait rien du tout, le Roi de l’univers !

Dieu est une Personne

La condition divine est d’être rabaissé sous le niveau des hommes les plus méprisés, d’être soumis au supplice le plus infâmant, à l’humiliation publique de la Croix : « vas-y ! Descends, et nous croirons en toi ! » Le Seigneur de gloire accepte ce mépris ; Il ne revendique rien de la gloire qui lui est due. Il fait ce qu’Il a à faire : vaincre la mort, aimer tous les hommes, être le plus humain des hommes, Dieu en toute familiarité, sans honneur, sans rien d’extérieur à lui – être connu uniquement comme une personne. À la dérision, le Verbe répond par la résurrection, qui rayonne sa Personne divine. N’ayant plus rien, Il n’est plus que Lui-même, Celui qui est et qui fait être!

(Radio Notre-Dame « Lumière de l’Orthodoxie » 29 octobre)

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