« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Culte et pèlerinage à l’époque mérovingienne

Ampoule St Menas

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Vie liturgique –

« Fêtes solennelles, commémoration des grands évènements de la vie du Christ et anniversaires des saints vénérés dans la cité – intercesseurs des hommes auprès de Dieu – ponctuent le calendrier. Le dimanche est le jour du Seigneur ; malheur à qui travaille ce jour-là. Les fidèles se rassemblent dans les basiliques pour la célébration des offices.

Pèlerinages

« Certains se rendent en pèlerinages lointains vers les Lieux saints : Jérusalem, Bethléem, Nazareth…, d’autres à Rome ou sur les tombes des apôtres et des martyrs. Les pèlerins affluent de toute la Gaule et parfois même de l’étranger vers le tombeau de saint Martin, à Tours. Nombreux sont les miracles qui lui sont attribués : rien de tel, pour guérir les malades, aveugles et paralytiques, que de leur faire boire de l’eau dans laquelle a été diluée un peu de poussière prélevée sur sa tombe. D’autres sanctuaires ont aussi une grande réputation tel Agaune (Saint-Maurice, Valais) ou Saint-Julien-de-Brioude.

Saint MinasCulte des reliques

« De ces voyages, les fidèles rapportent de nombreuses reliques pour la consécration des autels, mais également pour leur protection et celle de leurs proches : huile des lampes allumées auprès du tombeau, fragment d’étoffe déposée un certain temps sur le sarcophage du saint… Des ampoules à décor moulé, représentant saint Ménas encadré de deux chameaux, ont été ramenées d’un lointain pèlerinage en Égypte jusqu’en région parisienne.

« Les reliques sont en général suspendues autour du cou ou placées au revers de garnitures de ceinture formant reliquaires, ou parfois déposées dans les sépultures pour la protection des défunts. À Poitiers, les inscriptions de l’hypogée des Dunes, chapelle funéraire de l’abbé Mellebaude, mentionnent les nombreuses reliques qui y furent placées pour la garde du tombeau.

Superstitions

« La religiosité de Grégoire de Tours et de ses contemporains, fussent-ils ecclésiastiques, peut prendre des formes surprenantes, laissant une large part à la superstition, comme de placer sur le point le plus élevé d’une vigne, pour la protéger des orages, un morceau de cierge provenant de la basilique Saint-Martin de Tours, ou de chercher des informations concernant l’avenir dans les passages d’une Bible ouverte au hasard (1). Malice du diable ou intervention d’un saint, le moindre incident a des causes surnaturelles. Croyances chrétiennes et anciennes traditions païennes paraissent encore souvent mêlées. Ainsi,  sur une plaque-boucle bourguignonne, le Christ, nommément désigné par une inscription et brandissant hache et lance, est représenté sur un animal au sexe fortement souligné. Il n’est pas rare de trouver la croix associée à des amulettes diverses : armes miniatures, bois de cerf ou dents de sanglier […] »

(Françoise Vallet : « De Clovis à Dagobert : les Mérovingiens ». Découvertes Gallimard, Réunion des Musées nationaux, Gallimard, Paris, 1995, p. 125.)

(1)Augustin Thierry rapporte que saint Grégoire de Tours, dans une situation dramatique, « se laissa aller à faire une chose qu’il avait plus d’une fois censurée d’accord avec les conciles et les Pères de l’Église, il prit le livre des Psaumes de David (ps.78, 53), et l’ouvrit au hasard pour voir s’il ne rencontrerait pas, comme il le dit lui-même, quelque verset de consolation » (Récits des temps mérovingiens, Bartillat, Paris, 2014, p. 185).