« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Le cri du Sauveur en Croix

La croix Louveciennes

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Mort, où est ta victoire ? –

L’itinéraire du grand Carême est la grande initiation au mystère de la victoire sur la mort par la mort volontaire d’un innocent, l’Innocent par excellence, le seul innocent absolu qui ait jamais existé. Le Dieu Homme choisit de mourir d’une mort réelle. Le Sauveur Jésus Christ n’est pas un personnage de légende ou de mythologie.

Le divin scandale

Qu’un innocent soit jugé, condamné et exécuté est un scandale. Que le Créateur du ciel et de la terre et de tous les êtres visibles et invisibles passe par la mort est incompréhensible. Et qu’Il pousse un cri d’horreur devant la mort et de désolation dans la solitude, est insupportable. Au cours des matines du saint et grand Vendredi, quand on écoute les douze péricopes évangéliques, à un moment on entend un hurlement à vous glacer le sang.

Matthieu 27, 45-46

« À midi, l’obscurité se fit sur tout le pays et dura jusqu’à trois heures de l’après-midi. Vers trois heures, Jésus cria d’une voix forte : Eli ! Eli ! Lema sabachtani ? Mon Dieu ! Mon Dieu ! Pourquoi m’as-Tu abandonné ? ». Ce cri nous ferait-il douter de Dieu ? Qu’est-ce qu’un dieu qui abandonne son serviteur fidèle et son fils « bien-aimé » (Luc 3, 22) ? Horreur de Dieu ! – ce dieu qui permet les horreurs de ce monde et qui laisse les innocents aux mains des méchants…

Le Verbe, vrai Homme

À ceux qui douteraient, non de Dieu mais de l’Homme, le Verbe fait chair a démontré la réalité de son humanité. Il le fera encore après sa Résurrection en mangeant avec ses disciples. Il le fait ici en souffrant comme un homme véritable. Vrai Dieu et vrai Homme : Jésus Messie. Selon le bienheureux Père Nicolas Steinhardt, ce hurlement qui nous transperce est la preuve absolue de la vérité de l’Incarnation et de la crucifixion. Vénérons la sainte et vivifiante Croix : elle nous dit que le Verbe s’est fait chair pour être comme nous.

« Pourquoi ? »

Devenu homme réel, et un homme parmi d’autres, sans cesser de demeurer incompréhensiblement Dieu, le Fils s’est mis du côté des souffrants et des souffrantes. Il partage notre angoisse devant la souffrance et la mort – agonie de l’âme et supplice du corps. Il crie : « pourquoi ? » Il pose la question de tous les souffrants, petits et grands : qu’ai-je fait ? C’est le cri de l’innocent. Le Sauveur a pris le parti des innocents et des innocentes de tout âge et de toute condition. Il prouve son humanité par ce cri : Il prouvera sa divinité en s’auto ressuscitant.

Le Défenseur

Le Fils ne s’est pas pour autant dressé contre le Père ! Mais Il se fait l’avocat de la condition humaine. Si Dieu interroge Dieu, ce qui est bien le cas ; si Dieu le Verbe ose poser à Dieu Père et Source de la divinité les questions que chacun peut poser, l’humanité n’est plus seule. En vivant la solitude absolue au Golgotha, le Fils a rompu l’enfer de la solitude : Dieu est avec nous ! Il s’est fait le Sujet absolu de toute douleur et de tout cri. Et, paradoxalement, Il révèle ainsi l’amour du Père, car c’est le Père qui l’a envoyé pour être notre défenseur.

(A.p. M.-A.) – 11/04/21