« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Le péché : parlons-en

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L’hérésie –

L’idée de péché est souvent rapportée au domaine moral. Mais il est bon de rappeler que le péché est l’éloignement ou la séparation de Dieu avant d’être l’infraction à une règle ; du reste le péché n’existe que par rapport à Dieu : « devant toi seul j’ai péché », dit le prophète David. Ainsi la réalité du péché est d’abord théologique, comme le montre le livre de la Génèse : le Malin détourna l’homme de l’adoration du vrai dieu, l’attira vers lui-même, lui faisant honorer une créature à la place du Créateur, comme l’explique saint Maxime le Confesseur. Les conséquences de cette hérésie originelle – l’idolâtrie, perversion de la connaissance – sont immenses : la discorde, la souffrance et la mort.

Les fruits

Saint Paul développe cet enseignement dans l’épître aux Romains (1, 18-31) : les hommes qui, « connaissant pourtant Dieu », ne le glorifient pas comme tel et, au contraire, « se fourvoient dans leurs vains raisonnements », sont livrés « aux convoitises de leur cœur », parce qu’ils « ont échangé la vérité de Dieu contre le mensonge, adoré et servi la créature au lieu du Créateur qui est béni éternellement : Amen ! » Suit une longue liste de péchés découlant de cette ignorance ou méconnaissance de Dieu : séparation de l’homme et de la femme, errance de l’intelligence, injustice, cupidité, méchanceté, envie, meurtre, médisance, hostilité à Dieu, orgueil, créativité dans le mal, inintelligence, sécheresse de cœur…

Se tromper

On peut être trompé au sujet de Dieu ; on peut se tromper de dieu. Certains entretiennent une vision fausse de Dieu, celle, par exemple d’un dieu mutilant, vengeur, culpabilisant et surtout arbitraire ; ils confessent éventuellement des doctrines incompatibles avec la foi biblique, ou se trompent sur l’identité de Jésus Christ, le réduisant au statut de simple homme… Les conséquences dans le comportement sont là : si Dieu est vengeur, pourquoi pardonner ? Si la réincarnation est vraie, je suis en train de payer par mon karma les fautes d’une vie antérieure, la Résurrection et le déliement de la mort du péché n’existent pas. Si Jésus n’est qu’un homme, même supérieur, en quoi peut-Il me sauver, et en quoi ses commandements peuvent-ils être vivifiants pour moi et pour ma famille ? Si la Trinité n’est pas vraie, comment parler d’amour ?

L’insensibilité mortelle

Certains, dans des situations où ils souffrent et font souffrir les autres – c’est généralement ce que fait le péché – ne réagissent plus quand on les sollicite avec une parole de l’Évangile : celui-ci ne leur parle pas dans leur vie parce que Celui qui parle ici n’est pour eux qu’un homme et n’a pas l’autorité d’un dieu. La question « qui est Jésus Christ ? » est la première à poser par rapport au péché. Certaines personnes n’ont pas le sentiment d’avoir un problème particulier avec Dieu, qu’elles ne connaissent pas ou très mal, ou qui n’a pas de réalité pour eux, qui n’est pas vrai. Il est souvent difficile également de faire appel à la foi de la communauté parce que, lorsqu’on erre dans le domaine de la foi, on est généralement prisonnier de sa propre individualité et de ses propres opinions sur la Divinité, et ainsi assez imperméable à la foi des autres. La lèpre décrite par le saint Évangile est une extrême insensibilité à la Vérité.

Mise à niveau

Le Carême, préparation des catéchumènes à confesser la vraie foi, est, pour les baptisés, le temps de la réévaluation de la foi et de la doctrine qu’ils professent. Vérifions que nous sommes cohérents : nous disons liturgiquement le Symbole de la foi et, peut-être, « in petto », dans notre cœur, nous confessons tout autre chose, ou bien nous sommes rongés par le doute. Une telle schizophrénie théologique est pathogène, sachons-le. Les maladies de notre âme et de notre corps, les pathologies du comportement, sont engendrées par l’ignorance ou la méconnaissance de Dieu ; par la dispersion et diverses formes d’idolâtrie ; par toutes sortes de contresens et de contrefaçons. Les personnes contrefaites, dans l’Évangile, signifient la déformation de l’âme par la méconnaissance de Dieu.

Santé et vérité

C’est pourquoi, en ce temps, l’acquisition du repentir (« donne-moi de voir mes fautes ! »), la vérification personnelle dans les échanges que nous avons avec nos prêtres, la catéchèse communautaire, le sacrement de l’onction, l’écoute de la Parole et de toutes les paroles que dit le Verbe dans les offices liturgiques, sont de toute urgence. La paralysie du Paralytique entrave le mouvement naturel de ressemblance à Dieu. La restauration de la vision juste de Dieu, par une vraie rencontre avec lui, rend au corps intérieur sa souplesse et sa mobilité naturelles.