« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Les nations ont-elles une valeur ?

Archange Michel

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Europe des nations ? –

À notre époque planétaire, les nations et les peuples tendent, semble-t-il, à être absorbés dans les grands ensembles. L’Europe pourtant reste diversifiée et nous pouvons parler d’« Europe des nations ». Cette réalité si riche se rapporte à une vision théologique de l’Histoire.

Une théologie de l’Histoire

Les peuples et les nations peuvent être vus du point de vue de Dieu. Dans un grand nombre de nos églises, le Christ Pantocrator, c’est-à-dire Souverain, considère l’humanité du haut des cieux. De même, au cours de la divine liturgie pontificale, l’Évêque bénit au Sud, à l’Occident et au Nord en prononçant cette prière : « Seigneur, Seigneur, regarde et visite cette vigne que ta Droite a plantée et fortifie-la ! » Il est à ce moment coiffé de la mitre qui, par sa forme sphérique, indique l’universalité du souci pastoral du Christ et de l’Église.

La Pentecôte et les nations

Cette réalité est d’autant plus vraie depuis la Pentecôte (Actes 2, 1-12). Le Fils unique et Verbe de Dieu a pris chair de l’humanité totale. Mais l’Esprit est Celui qui distingue chaque peuple au sein de l’humanité hypostasiée par le Fils. L’Esprit suscite des vocations nationales. Il inspire chaque culture, non seulement l’hellénisme ou le judaïsme, mais les cultures de chaque peuple qui comprend respectivement en son sein des personnes baptisées ; et chaque peuple développe une Église territoriale et bientôt souveraine, émule sans rivalité de toutes les autres Églises souveraines présentes dans chaque peuple. L’identité de chaque nation culmine dans la manifestation de ses saints. Les saints locaux sont canonisés et vénérés par leur peuple, et celui-ci se retrouve en eux ; il reconnaît chez eux ses propre caractères et son identité propre. Ceci est l’œuvre de l’Esprit au sein de l’œuvre du Fils.

L’Hypostase des nations

Les nations et les peuples n’ont pas d’hypostase (personne) propre. Le Christ, Tête et Chef de l’humanité, est l’Hypostase commune à tous les peuples, composés chacun pour sa part de milliers de personnes ou hypostases humaines. Il est ainsi le vrai fondement divino humain de l’unité qu’ils peuvent avoir entre eux – européenne ou planétaire. La diversité des vocations nationales est à rapporter à l’action du saint Esprit dans l’Histoire ; et l’unité de tous les peuples à l’incarnation du Verbe et à sa présence invisible et réelle parmi les hommes. Le Christ, « lumière pour éclairer les nations » (Luc 2, 32), est Celui devant qui elles se présentent au dernier Jour, de façon eschatologique : « toutes les nations seront rassemblées devant le Fils de l’homme » (Matthieu 25, 32). Et ce jour est déjà là : les peuples, les nations, et leurs princes, évoluent devant la face de Dieu, qu’ils le sachent ou non : leurs œuvres et leurs pensées passent au crible de la justice et de l’amour divins.

Les anges des nations

Chaque nation a toutefois une individualité, comme une personnalité, des caractéristiques, une vocation, une langue et une culture – une gastronomie ! La vocation de chaque peuple au sein de l’humanité universelle est reliée par certains théologiens – par exemple Origène – au monde angélique. Chaque nation a son ange, ce que suggère déjà le livre de l’Apocalypse à propos des cités (Apocalypse 2 et 3). Cela veut dire que chaque peuple, non seulement jouit d’une protection spéciale et d’une vocation distincte, mais encore reçoit du Roi des nations des messages spéciaux par le ministère de son ange tutélaire. Une intelligente réflexion sur la réalité politique ou géo politique pourrait naître de cette réalité. C’est ainsi que le saint archange Michel est le patron de la France, comme le savait Jeanne d’Arc – mais d’autres peuples le réclament également !