« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Deuxième dimanche après la Croix et saint Silouane : Luc 5, 1-11.

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La puissance de la Parole –

Les dimanches où nous nous retrouvons pour célébrer les saints mystères et prier pour le Salut du monde ne sont pas seulement ceux qui procèdent de la Pentecôte : ils sont maintenant des dimanches après la Croix. L’Église est poussée par le vent d’une double puissance : le souffle de l’Esprit glorieusement descendu pour gonfler d’audace le cœur des croyants ; le grand mât de la Croix où se tend la voile indéchirable du don de soi par amour pour Dieu et pour le prochain. L’Église est le lieu de la puissance de la Parole, du Verbe, appelé également Jésus, Fils de Dieu, Messie et Seigneur.

Puissance créatrice

Mais cette puissance n’est pas despotique. Elle est douce et convaincante. C’est une puissance créatrice. Elle fait être. Elle conduit du non être à l’existence. Elle est une puissance qui appelle, qui invite, qui conseille, qui commande avec amour car son commandement est pour la vie et pour la joie de ceux qui lui obéissent. Nous le voyons bien par l’exemple des pêcheurs miraculés : « puisque Tu me dis de le faire, je le ferai », dit l’apôtre Pierre, ce modèle de foi, d’amour et d’humilité. La puissance du Fils est la puissance de l’amour, la puissance qui aime et qui fait aimer. C’est la puissance de l’Esprit du Père qui emplit le Fils.

La multiplication

Elle est une puissance qui multiplie. L’amour augmente tout. Il fait croître le nombre et la valeur de tout. Par l’amour se multiplient les créatures. Le commandement initial de multiplication est un grand commandement d’amour. Nous le voyons en ce jour de pêche miraculeuse : l’amour créateur du Père et du Fils et du saint Esprit multiplie les créatures. Il  multiplie également ceux qui croient en Dieu et qui le connaissent, ceux qui l’aiment et font sa volonté, ceux qui portent sa parole de vie et la font à leur tour fructifier et se multiplier. Car la Parole multiplie et se multiplie comme nous le voyons dans l’Eucharistie : par amour, Dieu se multiplie ; par amour, les saints se multiplient et multiplient les disciples de l’Amour, ils font aimer l’amour, et donnent envie d’aimer comme aime l’Amour et d’être aimé comme on l’est de lui, le Christ, Amour ineffable en personne.

Saint Silouane apôtre

C’est ainsi que les saints, les membres du Corps saint du seul Saint, en lesquels coule le Sang très précieux, se montrent apostoliques et missionnaires. Ils augmentent à leur tour le nombre des saints en priant pour le monde et pour tous les hommes avec amour. Telle fut l’œuvre du bienheureux Silouane dont nous faisons mémoire. Par sa prière, il amena beaucoup d’hommes au Salut. Nombreux sont nos contemporains convertis par lui. Avec un grand charisme apostolique il intercédait pour le monde depuis sa grotte. Il prenait les hommes au filet de l’amour du Christ. « Jeter ses filets » peut se traduire « prier pour le monde ». Ce n’est pas un piège de mort. C’est au contraire le charme de la vraie vie. Souvent, moines et moniales sont ainsi de grands apôtres et de vrais missionnaires : ils sollicitent l’Esprit et Celui-ci active la liberté de connaître et de croire. Il ne contraint pas. Il touche le cœur. Il persuade avec douceur l’intelligence et ce qu’il y a de meilleur en l’homme.

(Radio Notre-Dame, Lumière de l’Orthodoxie, dimanche 24 septembre 2017).