« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Dimanche du 3ème Évangile du Triode : Matthieu 25, 31-46 – Du jugement dernier et du Carnaval

nourriture vegan

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Changement de régime –

En ce dimanche de pré carême, nous commençons à modifier notre façon de vivre. La conversion, ce retournement auquel nous sommes invités pour notre joie, commence par le corps. Modifier son alimentation est la démarche qui introduit à la modification des pensées, des sentiments et des actions. L’homme ne se change pas lui-même par une simple décision. Le volontarisme n’est pas si profitable ; les bonnes résolutions tombent souvent à l’eau ; ou bien, quand nous réussissons à nous imposer un changement, cela produit souvent une raideur, une crispation, l’orgueil d’être maître de soi, l’illusion d’être le dieu de soi-même !

L’expérience biblique

L’expérience ecclésiale propose une démarche différente. Celle-ci consiste à se soumettre à l’action transformatrice et transfiguratrice opérée par le saint Esprit en ceux qui suivent le Fils. Le changement de régime alimentaire n’est pas une simple adhésion au style « végan » ou la poursuite de la santé ou de l’amélioration de notre « look » en prévision des prochaines vacances, si Dieu et ceux qui nous gouvernent le veulent ! C’est plus profond que cela, nous le savons bien : nous renonçons à nous nourrir du sang versé et de la mort.

La corporéité fondamentale

Dans le principe, l’homme que nous sommes fut, non pas créé de rien, mais modelé et façonné à partir de la matière préexistante du cosmos, la Genèse le dit bien. Une fois ainsi modelé, non comme un objet, mais comme un corps animé d’une âme, nous avons reçu le souffle initial, ces arrhes de l’Esprit saint, qui firent de nous une âme vivante et charismatique. La corporéité est première. Le Créateur Lui-même se fit chair et corps. La corporéité que nous héritons de lui à la naissance et surtout au saint baptême et à la sainte chrismation est une corporéité pleine des énergies incréées de l’Esprit. Le corps très pur et le sang très précieux auxquels nous nous alimentons dans la sainte eucharistie sont une matière transfigurée. Notre propre corps s’en nourrit et tend vers la même transfiguration.

Le corps et l’âme

L’importance de la dimension corporelle dans notre vie de chrétiens orthodoxes et particulièrement pendant le grand Carême et tous les carêmes, est spectaculaire. Certes, nous nous occupons de notre âme ! Mais celle-ci n’est pas une abstraction, un objet désincarné. C’est par le corps, par l’alimentation, le gestuel et l’action que nous avons accès à notre âme ; c’est par lui que nous pouvons la modifier ; l’alimentation, ou les comportements dont parle l’évangile de ce jour, influencent notre homme intérieur, d’autant plus que nous nous nourrirons davantage de la Parole de vie ! En adoptant le mode de vie du Verbe fait chair, l’homme peut communier à la profondeur de son existence divine.

(a.p. M.-A., Radio Notre-Dame, « Lumière de l’Orthodoxie », dimanche 7 mars 2021)