« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Évangile du 11ème dimanche après la Croix : Luc 12, 16-21.

Bénédiction des couronnes

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La fin des temps –

Depuis le 15 novembre, nous sommes entrés dans le carême de Noël, appelé Avent, dans l’Église latine, ce qui se traduit « venue ». Le Symbole de la Foi l’indique : « de nouveau, avec gloire, Il vient, juger les vivants et les morts ». Nous contemplons la glorieuse et redoutable venue du Christ et nous nous y préparons. Nous y préparons nos enfants. Nous ne leur cachons pas la mort.

La pensée de la mort

Nous apprenons à vivre de façon « eschatologique », comme le faisaient les premiers chrétiens, dans la perspective continuelle de la fin des temps. Cette méditation va avec celle de la mort. Si les préoccupations seulement matérielles sont vaines, c’est, non que les questions matérielles soient sans importance, mais en raison de la proximité de la mort. Quand nous méditons sur la brièveté de la vie, nous sentons quelles sont les vraies valeurs. Nous commençons à penser que nous avons une âme et que nous pouvons nous en occuper davantage.

La mort vaincue

Depuis plusieurs dimanches, remarquons-le, l’Esprit saint, à travers les textes liturgiques, place devant nos yeux le fait de la mort. Celui qui ne penserait pas à la mort, ne serait pas un homme sérieux ; il ne serait peut-être même pas un homme. Toute pensée profonde, toute réflexion philosophique, toute contemplation théologique, toute prière urgente, commence avec la pensée de la mort : celle-ci se prolonge par la pensée que le pouvoir de la mort sur nous a été vaincu. Notre méditation sur la mort, la nôtre et celle de nos proches, est sereine et pleine d’espérance, car la mort n’est plus ce qu’elle était pour les païens ou les athées.

Nativité et Résurrection

Elle est devenue le rendez-vous du Seigneur. C’est Lui qui vient dans notre vie personnelle et interroge notre conscience sur l’état de notre âme. Il est miséricordieux car Il anticipe l’heure de notre mort en mettant cette pensée dans notre esprit et notre cœur pour que nous puissions nous préparer avec maturité. Mais sa miséricorde est surtout dans sa personnelle victoire sur la mort : non seulement la glorieuse Nativité, mais la divine Résurrection, l’Exaltation de l’humanité déifiée à la droite du Père, et la Descente vivifiante de l’Esprit que le Fils envoie d’auprès du Père, sont des théophanies de la miséricorde divine. Tout cela, le Seigneur l’a fait par amour pour l’homme et pour la Création tout entière. Quand le Seigneur rappelle à une personne, comme dans l’évangile de ce jour, que sa vie ne tient qu’à sa volonté paternelle, Il lui rappelle sa miséricorde, plus précieuse que toutes les fortunes de ce monde.

Aider les enfants

En cette préparation de Noël, où nos enfants sont véritablement persécutés par les tentations matérielles, voyons comment nous pouvons leur enseigner la vraie valeur de la vie. Préparons la fin des temps ! Plus beaux de tous les cadeaux, le don de la vie, de la famille, l’amour mutuel des parents, la bonne entente avec le voisinage et les proches ; plus grande des surprises, la beauté du monde, l’amitié, la tendresse, la joie de vivre, de danser, de courir, de se baigner dans les fleuves ou dans la mer ; plus merveilleux de tous les objets – consoles de jeu, téléphones portables, vêtements à la mode – savoir que Dieu existe et qu’Il t’aime ; savoir que tu as un ami invisiblement présent auquel tu peux t’adresser dans le secret.

L’esprit de Noël

Au repas du soir, jeûnant des distractions et des médias, suscitons une belle atmosphère d’avant Noël, allumons les bougies de la couronne de l’Avent, apprenons à chanter les noëls anciens de nos peuples ; renonçons à toute discorde ; prenons le temps d’échanger, de nous parler avec douceur et gentillesse ; envoyons ensemble un message à une personne seule ou malade, à un prisonnier ; préparons un colis pour les plus pauvres – demandons-nous ensemble quoi faire pour les autres : c’est là s’enrichir du point de vue de Dieu, s’enrichir par le don, thésauriser l’amour du Christ, faire provision de joie et d’humanité véritable c’est-à-dire ressemblante à Dieu.

(Radio Notre-Dame, « Lumière de l’Orthodoxie », dimanche 17 novembre 2019)