« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Evangile du 17ème dimanche après la Pentecôte et 2ème après la Croix : Luc 5, 1-11. Conception du Précurseur.

8 M Saint Jean Baptiste Victor  2007 - Copie

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La crainte et l’audace –

Il est paradoxal de faire mémoire en ce jour, à la fois des saints apôtres Simon Pierre, Jaques et Jean, le fils de Zébédée, et du saint prophète et précurseur du Christ le Baptiste jean, dont c’est la conception. Aux uns, l’humble obéissance et la crainte religieuse; à l’autre l’audace et la vision prophétique annonçant, par l’Esprit saint, l’Agneau de Dieu qui vient prendre les péchés du monde. Pourtant, le Précurseur également éprouva cette crainte, car il ne voulut pas, lui le chaume, toucher de sa main débile la tête de feu du Créateur du monde. La crainte, ce principe de la sagesse, n’est pas seulement un sentiment, comme le serait cette passion, la peur, signe du péché adamique. La crainte n’est pas un péché.

La connaissance

Elle est le signe de la connaissance de Dieu. Par la crainte, tu connais la majesté divine, tu sais à qui tu as à faire ; la crainte est une conscience de la Divinité. Toutes les créatures peuvent éprouver la peur devant un danger mortel, devant l’orage ou devant le sang répandu dont l’odeur sent pour eux la mort. Seuls les anges et les hommes connaissent la crainte, et savent se couvrir les yeux de leurs ailes magnifiques ou se voiler la face, renversés « face contre terre, saisis d’une grande crainte » (Mt 17, 6), comme ces mêmes Pierre, Jacques et Jean au mont Thabor. La montagne a souvent quelque chose de terrifiant ; la mer également. Mais ici, les hommes n’ont pas peur des éléments, comme le font les animaux effrayés. Ce sont des hommes, et, en eux, le sceau de l’image divine tressaille : Adam reconnaît celui à l’image duquel il fut créé, et il craint ! En l’homme renaît l’image du Paradis, quand il se trouvait face au Créateur, avant d’être conduit à l’instigation du Diable et par la peur d’un châtiment à se cacher de lui.

Mémoire adamique

L’homme a dans son âme la mémoire adamique et il dit : « éloigne-toi, Seigneur, du pécheur que je suis ! » Voilà ce que dit Adam par la bouche de l’Apôtre ! Voilà comment parle le premier Adam, exilé du Paradis de délices, au deuxième Adam, venu en ce monde le sauver ! Celui-ci sauve celui-là en se faisant reconnaître de lui comme Seigneur. Par la bouche du Précurseur, ce même Adam disait : « j’ai besoin d’être baptisé par toi, et tu viens à moi ! » (Mt 3, 14). Mais, et l’Apôtre et le Précurseur reçoivent la grâce d’obéir au Verbe, au nouvel Adam, leur Seigneur et Maître : Pierre jette à nouveau les filets et Jean immerge son Créateur. Nous honorons aujourd’hui de vrais disciples en qui l’obéissance succède à la crainte : ils savent qui est devant eux, ce beau Verbe devenu homme, le Promeneur du Paradis, Créateur arpentant alors sa création et se montrant dans la théophanie de ce jour le Souverain de la mer et de tout ce qu’elle contient, et ils écoutent sa parole, ils obéissent.

(Radio Notre-Dame, « Lumière de l’Orthodoxie » 23 septembre 2018)