« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Évangile du 18ème dimanche après la Croix : Luc 17, 12-19.

icône du bon samaritain

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Immersion dans le Royaume –

Au Nom du Père et du Fils et du saint Esprit, en ce deuxième dimanche après la Théophanie ou Baptême du Christ, le Fils unique et Verbe de Dieu, notre conscience enracinée dans le cœur s’élargit pour communier au grand mystère qui nous a été légué : celui du Baptême dans l’Esprit, celui du Royaume dans lequel ceux qui croient peuvent vivre immergés inlassablement dans le feu et l’eau des énergies incréées. L’Esprit qui dispense généreusement cette grâce divine et nous arrose de ses dons, jaillit du Père, et le Fils l’envoie sur les disciples. Ceux-ci, à leur tour, peuvent irradier cette grâce dans toutes les directions du monde, sur leur entourage, les vivants et les défunts, en « fleuve d’eau vive ».

Le dixième de l’humanité

Les disciples que nous voulons être sont les citoyens de ce Royaume, celui du Père, du Fils et de l’Esprit, dont notre front a été couronné et tous nos membres oints. Nous sommes sujets du Roi des rois qui « a fait de nous des rois et des prêtres pour régner avec lui sur la terre » (Apocalypse 5, 10). Nous sommes, en avons-nous seulement conscience ? ce dixième de l’humanité qui se prosterne devant le Roi et le reconnaît comme son Seigneur. Nous sommes cette dîme humaine, mise à part et consacrée, ce sacerdoce baptismal et magnifique qui offre sans cesse le sacrifice de louange et d’adoration.

Citoyens du Royaume

Nous sommes le Samaritain et l’Étranger de ce monde qui vient « glorifier Dieu à haute voix » comme Roi et comme Seigneur ; nous sommes ce petit dixième qui « se jette aux pieds de Jésus, le visage contre terre, et lui rend grâce » comme au fils du Roi et Roi comme lui, siégeant à sa droite. La porte du Royaume est à notre portée. Si nous nous retournons vers le Roi, si nous nous détournons des pouvoirs de ce monde qui aime la guerre, convertissant ou retournant notre esprit, nous pousserons la porte du Royaume. L’affiliation au Royaume, l’enregistrement parmi ses citoyens et sujets, se font par le saint Baptême et la non moins sainte Chrismation ; ils se font d’abord par la foi : par celle-ci et par la grande initiation sacramentelle, l’homme « naît d’en Haut », selon le saint apôtre et évangéliste Jean le Théologien.

L’affiliation à Dieu

Nés d’en Haut, les citoyens et les sujets du Royaume sont donc des fils et des filles, et des frères du Roi. Ils se montrent tels d’abord par la prosternation, la glorification et la louange, c’est-à-dire par leur sacerdoce, leur statut de célébrants et de liturges. Baptisés dans l’Esprit par le Christ en Personne, ils le reconnaissent comme Tête de son Corps dont ils sont membres, et comme chef du Royaume préparé pour tous ceux qui croiront. Mais, si le mot roi veut dire responsable, les baptisés montreront leur appartenance royale par leurs œuvres au service du prochain et de la Création tout entière.

La mission des baptisés

La mission sociale, politique et cosmique des baptisés découle naturellement du baptême dans l’Esprit. Immergés sans cesse en lui par leur vie dans le grand fleuve de l’Église, ils émergent tous les jours pour faire dans le monde la volonté du Père, ce Roi des rois auquel s’adresse l’incessante glorification des saints et des justes lavés dans le sang de l’Agneau. Cette conscience chrétienne est, pour le temps d’épreuve qui est à vivre, renouvelée par l’Esprit Lui-même, Source de l’onction royale.

(a.p. Marc-Antoine, Radio Notre-Dame, « Lumières de l’Orthodoxie », 15.01.2023)