« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »  

Evangile du 20ème dimanche après La Croix : Luc 19, 1-10

Zachée crypte.fr

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Le Juste –

Depuis plusieurs dimanches se poursuit la quête de l’identité du Sauveur Jésus Christ. Nous retrouvons celui-ci arpentant la Terre sainte, particulièrement cette belle région de Jéricho, la ville la plus basse du monde et qui est également la ville des palmiers que connaissent les pèlerins. Le Sauveur est sur la route de Jérusalem, la ville de sa Pâque. C’est pourquoi cet évangile est lu en ce jour. Du baptême dans le Jourdain, au désert de la Tentation, marchant vers la manifestation ultime de son identité de Fils de Dieu, Il est rencontré par celui dont le nom signifie le Juste, Zachée le publicain. Le publicain, le collaborateur de l’occupant romain et méprisé pour sa réputation de voleur, porte le nom du juste, parce que tout pécheur, toute personne prisonnière des compromissions de ce monde, peut accéder à la justice de Dieu. Tous peuvent répondre à l’appel du Sauveur qui dit : « convertissez-vous ! Le Royaume est à portée de main ! »

Le désir de connaître Dieu

Le publicain se transforme en juste parce qu’il obéit au désir de son cœur, c’est-à-dire à l’action du saint Esprit, qui lui donne une grande envie de « voir Jésus », de connaître Jésus et de savoir qui Il est. Ce désir de connaissance est celui de tout croyant véritable. Il le réveille de nuit et le fait chercher pendant le jour. L’être humain a la vocation de connaître son Créateur parce que, depuis l’heure du Paradis, les arrhes de l’Esprit ont été insufflées dans sa face, faisant naître, comme le dit saint Grégoire de Nysse, une affinité primordiale entre l’homme et Dieu. Le pécheur cherche à connaître son Sauveur et à être conforme à sa vocation de juste et de saint, car le but de la vie humaine est la conformité à l’image de Dieu, celle que le Sauveur vient manifester dans le monde et qu’Il a montrée sur les rives du grand fleuve.

L’Arbre de vie

Mais, pour connaître le Seigneur, pour savoir qui est le Fils, le Verbe à l’image duquel nous avons été faits, l’homme est poussé par l’Esprit du Père à gravir l’arbre de la vie. Deux arbres sont au Paradis. Zachée choisit à Jéricho le figuier sycomore, symbole de renouvellement car, lorsqu’on le coupe, il développe de nouvelles branches. L’arbre de la connaissance du bien et du mal, l’arbre interdit, ne peut être abordé qu’avec discernement, car il renferme le piège du plaisir et de la douleur. L’arbre de vie, selon saint Maxime, est la sagesse et, pour cette raison, « artisan de vie ». Celui qui « garde les commandements divins », le juste, « se nourrit à l’arbre de vie, à la sagesse, à « la gloire des réalités éternelles ». En gravissant l’arbre de vie par l’obéissance aux commandements du Fils, qui expriment par le saint Esprit la volonté du Père, l’homme parvient à la connaissance parfaite de la vérité dans ce monde que figure Jéricho et dans le monde qui vient, cette « maison » qui « a reçu le Salut ».

Les commandements de vie

Voici quels commandements divins a mis en pratique le juste : partager équitablement avec les pauvres et combler de générosité ceux qu’on a pu offenser. L’arbre de vie ne comporte que quelques branches, ces deux branches de l’amour du prochain et de la réconciliation avec autrui. Avec la Théophanie, le saint baptême du Sauveur qui purifie notre humanité en purifiant la Création, commence l’itinéraire royal qui conduit à Jérusalem, à la grande semaine théophanique de l’amour de Dieu pour les hommes et aux grands trois jours de la mort, du repos aux enfers et de la résurrection du Sauveur Jésus Christ. Tous, nous voyons dans le pécheur justifié, c’est-à-dire rendu juste par l’obéissance à la volonté divine, l’exemple béni dont l’Esprit saint nous donne envie de goûter à la joie. Zachée « reçut Jésus avec joie ». Le Royaume si proche qui nous est promis est ouvert par l’arbre de vie, arche du Paradis qui devient portique et propylées du Royaume, où Adam a rendez-vous avec le Ressuscité.

(A.p. M.-A.: Radio Notre-Dame, „Lumière de l’Orthodoxie”, 31/01/21)
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