« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Évangile du 4ème dimanche de Pâques: Jean 5, 1-15. Le Paralytique

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La révélation de l’Esprit –

De dimanche en dimanche, en ce temps de Pentecôte, s’opère la révélation de l’Esprit, Celui qui, envoyé d’auprès du Père par le Fils, conduit à ce même Fils et par lui à son Père tous ceux qui croient et qui mettent leur vie en harmonie avec leur foi. Si la Loi interdisait que l’on porte un fardeau quel qu’il soit, assimilant ce portage à un travail, le Fils, le Donateur de cette Loi, invite, non à la transgresser par un effort physique, mais à la prolonger par la légèreté de l’Esprit : « Lève-toi ! » car ton corps ne pèse plus rien ; « prends ton grabat », car « mon joug est doux et léger » ; « marche !», court même vers le Père dans toute la dynamique de l’Esprit.

La liberté de l’Esprit

Le Verbe initie l’homme à la vie dans l’Esprit. La vraie vie n’est pas commandée par des lois cosmiques de pesanteur et de gravité, ou les lois morales de permis et d’interdit : elle est une vie mue par le dynamisme de l’Esprit, le Vivificateur. Le Verbe transmet l’Esprit, et Celui-ci, humble Hypostase divine, se laisse faire par le Verbe, comme Celui-ci, en d’autres circonstances, se laissa « conduire » par lui. L’humilité divine consiste pour chaque Hypostase à céder toujours à l’autre Hypostase. Ainsi le Verbe insuffle l’Esprit à tous ceux qui l’écoutent. Il fait l’homme se tenir debout et marcher.

Le charisme de l’impeccabilité

Bien plus, Il communique à l’homme un extraordinaire charisme de l’Esprit : l’impeccabilité ou innocence ! « Ne pèche plus », dit-Il aujourd’hui au paralytique. Le Verbe vient dans le monde donner la grâce de ne plus pécher. La première en qui cette grâce fut manifeste est la Vierge qui librement s’abstint de tout péché. Le péché n’est pas obligatoire ! L’impeccabilité est la condition naturelle, nous l’oublions. Et cette innocence est le fruit de la liberté : « ne pèche plus » s’adresse à celui qui fait des choix, qui préfère à tout le Seigneur et ses promesses. Cette liberté, à l’origine, dit saint Maxime, n’est que Oui. Le Sauveur ne commande rien d’impossible. Le magnifique temps de Pentecôte succède à la glorieuse initiation à l’impeccabilité divine, à l’innocence du grand Condamné, au cours de la sainte Semaine, quand cette innocence triompha des accusations et de l’exécution sur la Croix.

La sainteté de l’Église

Nous demandons constamment « une vie sans péché » dans les prières de l’Église. Osons dire que l’homme peut être trouvé saint et sans péché à la ressemblance du Sauveur son modèle initial et ultime. Nous rencontrons dans nos paroisses, dans nos familles, ces disciples du Ressuscité, saints prêtres, saints fidèles, femmes, hommes et enfants. La sainteté de l’Église nous est connue par les innombrables personnes saintes dont nous pouvons attester la présence, elles qui accomplissent la vocation « va et ne pèche plus ! » Telle est le mode de vie instauré par la Pâque du Verbe, vie dans l’Esprit du Père, agréable au Père qui se reconnaît dans ses fils et ses filles bien-aimés.

(A.p. M.-A., Radio Notre-Dame, « Lumière de l’Orthodoxie », 23 mai 2021)