« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Évangile du 9ème dimanche après la Croix : Luc 10, 25-37.

icône du bon samaritain

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L’amour du prochain –

Le Christ prêche chaque dimanche par sa parole de vie : Il revient ici sur l’amour du prochain. Selon la tradition ancienne gallo-romaine, nous entamons aujourd’hui les six semaines du carême de saint Martin. Le Sauveur nous invite à cultiver en ce temps l’amour du prochain, la miséricorde, la bienveillance, la compassion pour les éprouvés et l’aumône. Comparons le mauvais Riche et le bon Samaritain ; le cœur dur et sans miséricorde avec le cœur compatissant pour le voyageur blessé de ce monde ; l’égoïsme et le matérialisme de l’un avec la générosité de Martin le Miséricordieux, fêté aujourd’hui ; de saint Jean le Miséricordieux, fêté demain ; de saint Jean Chrysostome, après-demain ; de saint Nicolas de Myre, le 6 décembre, ce bon Samaritain des condamnés à mort, des marins que menace la tempête, des enfants abandonnés, des jeunes guettés par l’immoralité. « Tu aimeras le Seigneur Dieu de tout ton cœur… et ton prochain comme toi-même ! »

Le Christ Prophète

À travers son propre exemple et celui de ses saints, le Seigneur ne nous donne pas une injonction morale. Les commandements de Dieu ne sont pas des ordres. Le Souverain de l’univers ne veut pas de pouvoir sur nous. Le Roi n’est pas un tyran. La parole de Jésus Christ le Dieu Homme est prophétique. Elle annonce ce qui nous est promis. Elle me dit mon avenir. Elle croit en moi. Le Seigneur voit le sceau de son image dans les hommes et Il a foi, sinon en eux, du moins dans l’énergie et la grâce que porte ce sceau apposé à leur cœur. C’est pourquoi Il dit : « fais cela et tu vivras » et, plus loin, « toi aussi, tu feras de même » ! La grammaire de Dieu est l’avenir. L’amour du prochain est pour bientôt : aujourd’hui, tu aimeras ! Aujourd’hui, ou demain, tu vivras !

L’impureté du cœur

Tous les jours, le mauvais riche passait devant Lazare, mais c’était un jour sans avenir. Chaque jour, des prêtres et des lévites détournent leur chemin à la vue de ceux qui souffrent, et pas seulement parce qu’ils sont juifs et que le sang des blessés est impur. Non : parce que leur cœur est impur ! Le cœur des sans pitié est un cœur souillé. Mais Jésus Christ a une foi et un espoir divins dans les capacités de l’homme à aimer de son amour et à vivre de sa propre vie. Aussi a-t-Il donné sa vie et son sang sur la Croix : Il croyait dans les hommes ; Il croyait en toi ; Il croyait en moi, plus que je n’y crois. « Tu vivras ! Tu en feras autant ! » Comme Jésus Christ a confiance en nous ! Comme Il voit loin devant nous ! Comme Il connaît l’horizon de notre vie ! Par-delà le pur et l’impur, il y a l’amour ; au-delà de la dureté et de la justice, il y a la miséricorde. Je peux, tu peux, nous pouvons aimer, le Seigneur Prophète y croit ; nous pouvons aimer le prochain comme nous aimons notre propre vie, notre confort, notre sécurité, nos certitudes orthodoxes et pharisiennes ; nous pouvons aimer comme cet hétérodoxe de Samaritain qui nous est donné en exemple

(Radio Notre-Dame, « Lumière de l’Orthodoxie », 11 novembre 2018)