« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Evangile du 9ème dimanche après La CRoix (Luc 10, 25-37)

icône du bon samaritain

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Guetter ! –

Au Nom du Père et du Fils et du saint Esprit : Amen ! Aujourd’hui, nous entrons avec joie dans ce bon carême de Noël de six semaines selon la tradition à la fois grecque et gallo-romaine d’autrefois. Le nom d’Avent employé en Occident signifie la venue : et, dans le Symbole de la Foi, nous confessons bien que le Seigneur, « de nouveau, avec gloire, vient juger le ciel et la terre !» Le jeûne de la Nativité est « orienté » au sens propre, tourné vers l’Orient mystique, nom donné au Christ, Lumière des nations et « Orient venant des hauteurs ». Cette orientation offre la dimension eschatologique, comme on dit, c’est-à-dire tournée vers l’accomplissement de l’Histoire, de cette belle quarantaine.

Le Verbe Lumière

Plus nous nous enfoncerons dans la nuit par la diminution du jour, plus nous guetterons le resplendissement de la lumière incréée de celui qui est Lumière : « le Verbe, écrit saint Jean, est la vraie lumière qui vient dans le monde et illumine tout homme ». C’est justement ce que dit l’évangile que nous venons d’entendre. Le Bon Samaritain, figure du Verbe compatissant, à l’aubergiste, figure de l’Église, dit au sujet du prochain souffrant : « Prends soin de lui, et si tu dépenses quelque chose en plus, Moi Je te rembourserai à mon retour ». Nous savons bien que le Verbe incarné est invisiblement présent par l’Esprit saint dans l’Église et dans le monde. Mais, sur un autre plan, celui de la chronologie historique, Il est celui dont nous attendons le « retour » glorieux.

Les deux avènements

La dimension eschatologique structure à la fois la vie de l’Église et celle de chaque personne croyante. Notre vie, celle de nos communautés paroissiales, familiales et monastiques, est orientée vers la venue du Seigneur. Celui-ci est venu une première fois dans le monde, Il demeure sacramentellement dans le monde, et Il vient une deuxième fois. Nous glorifions ses deux avènements. Il vient continuellement, dans chaque célébration de la divine Liturgie, dans chaque évènement historique, dans chaque circonstance de la vie sociale, politique et personnelle, Il est Celui qui vient. Mais la quarantaine de Noël nous tourne vers la venue ultime de celui qui ne cesse de se rendre présent et elle donne à l’histoire du monde, à celle de nos sociétés, leur orientation. Tout ce qui se passe dans le monde contemporain a lieu sous les yeux du Seigneur de gloire. La conscience baptisée se tourne vers la fin des temps et anticipe continuellement la venue en gloire dans un sentiment de responsabilité.

La gratification finale

Le Seigneur est venu, Il vient et Il viendra, non seulement pour évaluer dans son Jugement la qualité de nos pensées, de nos paroles et de nos actes, mais encore, Il le dit aujourd’hui, pour « rembourser ce que nous aurons dépensé », c’est-à-dire couronner tout l’amour, toute la joie, toute la prévenance que nous aurons manifestés à notre prochain et à la Création tout entière. Dépensons-nous donc sans compter au service d’autrui : le Maître, non seulement nous remboursera, mais nous gratifiera au centuple de sa joie, de sa grâce et de sa vie sans fin !

(a.p. M.-A. Costa, radio Notre-Dame, « Lumière de l’Orthodoxie », 14.11.21)