« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Evangile du dimanche après la Nativité : Matthieu 2, 13-23

Crêche

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Le message divin –

Nous avons célébré avec joie la glorieuse naissance humaine du Verbe pré éternel ; nous avons vénéré l’Enfant avec la piété des anges, des bergers et des mages venus d’Orient. Nous avons chanté tous les noëls de France, de Roumanie et de nos divers pays d’origine. Une grande joie et une grande lumière se sont répandues dans nos cœurs, dans nos familles, dans nos communautés, dans l’Église tout entière et dans le monde entier, chez ceux qui croient et chez ceux qui ne croient pas encore… « Paix sur la terre ! Bienveillance parmi les hommes ! » : tel est le message divin auquel toute personne peut adhérer.

Universalité de Jésus Christ

Jésus Christ lui-même, qu’on le reconnaisse ou non pour le Fils de Dieu, fait l’unanimité du genre humain. La littérature universelle est pleine de références à sa douceur, à son discernement, à son humanité exceptionnelle. Le saint Évangile est souvent cité ou paraphrasé. Noël est advenu ! Joyeux Noël ! Lumière de Noël en famille, dans le monde, dans la société civile, même si on ne sait pas trop pourquoi. Un vague ressenti d’espoir et de joie traverse la planète, et, d’un calendrier à l’autre, jusqu’en janvier. De belles crèches sont construites un peu partout ; on en fait même des concours ! L’enfant pauvre et innocent dans la grotte, couché dans la crèche des animaux pacifiques, une ancienne chanson de Noël le chante Entre le bœuf et l’âne gris, où « mille anges divins » et « mille séraphins […] volent à l’alentour de ce grand Dieu d’amour » ; et l’on connaît les vers de Francis Jammes sur ces bonnes créatures aimées de Dieu.

Le « mystère d’iniquité »

Pourtant, au sein toute cette félicité angélique, humaine et animale, gronde une violence : « Hérode va rechercher l’enfant pour le faire périr ». Il se dévoile ici le mystère terrible de la souffrance en ce monde. Que le Seigneur ait un plan de bonheur et d’épanouissement pour toutes ses créatures, toute la Bible le chante. Et Il vient en son monde pour cela, pour que les hommes aient part à sa joie et que cette joie soit complète ! Mais voici l’Adversaire de ce plan béni et béatifique. Le monde ne se lit pas avec des lunettes roses. L’actualité que nous vivons ces temps-ci s’interprète par l’effroyable mystère d’iniquité révélé en ce jour, celui de l’opposition intraitable à la volonté divine. Hérode, ce malheureux roi installé par l’Occupant et manipulé par lui, ne mène pas le monde. Notre planète n’est pas entre les mains de conspirateurs.

Le triomphe des innocents

Mais la Création est le champ où se rencontre la volonté divine et celle de l’Adversaire, celui qui ne veut pas ce que Dieu veut. Dès le principe, Satan s’opposa au projet divin et en détourna la première humanité. Notre lecture de l’actualité tient compte de ce paramètre diabolique qui fait souffrir les innocents, exploiter les faibles, enrichir les riches, et mutiler toute capacité de bonheur, d’amour et de joie chez les plus vulnérables. Noël est blessé comme l’Innocent sur la croix. Tout projet d’amour et de salut sera trempé au feu du Malin. Celui-ci est par excellence l’ange du pouvoir usurpé et de la jouissance égoïste. Pourtant encore, l’innocent poursuivi, dans toutes les civilisations comme dans la nôtre, l’humble et le doux violentés, sont les vainqueurs du Prince de ce monde : à eux appartient la terre.

(Radio Notre-Dame, « Lumière de l’Orthodoxie », 27 décembre 2020)