« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Le dimanche des Rameaux.

Rameaux Entrée à Jérusalem

Partagez :

L’identité de Jésus –

À l’entrée solennelle de Jésus à Jérusalem, une foule de Juifs le suivaient : la manifestation populaire inquiéta les autorités religieuses. Pour celles-ci, Jésus est un agitateur, un imposteur, un fondateur de secte comme il y en a eu à toutes les époques. La foule accueille Jésus avec des sentiments ambigus. Pour beaucoup, Jésus est le chef politique tant attendu, le « roi d’Israël », celui qui délivrera Israël de l’occupant. Pour combien d’entre les membres de la foule et des chefs religieux l’identité de Jésus, ce Juif parmi les Juifs, ce citoyen de Capharnaüm, est-elle clairement celle du Fils de Dieu, le Roi d’Israël, certes, mais son roi mystique ?

Le malentendu

Il y a eu un malentendu presque constant, chez les apôtres eux-mêmes, jusqu’à la mort et la Résurrection – en fait jusqu’à la Pentecôte : la réponse à la question de l’identité de Jésus Christ ne peut nous venir que de l’Esprit saint. L’entrée solennelle à Jérusalem est magnifique : Pâque fleurie, comme on disait autrefois, Pâque avant Pâque ! Le Fils de Dieu et Fils de l’Homme triomphe comme Messie : Hosanna, Fils de David ! Béni, celui qui vient au Nom du Seigneur ! Mais l’ambiguïté est là ; le malentendu est loin encore d’être dissipé, et toute la Grande semaine qui s’ouvre, temps de la glorieuse manifestation de l’amour de Dieu pour son peuple et pour l’humanité entière, sera la grande semaine où Jésus est pris pour un autre.

Pas d’ambiguïté pour Judas

Pour certains de ceux qui le suivent, toutefois, il n’y a pas d’ambiguïté. Pour Judas, par exemple, Jésus n’est pas le Messie temporel et le roi de l’Israël terrestre, c’est clair. Judas, deuxième personnage après Jésus du drame historique qui se joue, représente tous ceux qui pensent avoir été trompés, les gens de ce monde, les gens d’argent, comme le suggère saint Jean, les gens de pouvoir, les politiques qui veulent des rois et des chefs, non pour être conduits par eux, mais pour leur faire accomplir leurs propres projets matérialistes. Judas le matérialiste comptait sur un chef pour la libération politique d’Israël, pour résoudre des problèmes de société, de pauvreté, de pouvoir d’achat, en lui permettant à lui-même de s’enrichir.

Réflexion politique

La Semaine sainte porte une méditation politique sur ce que les hommes attendent du pouvoir. Et notre conscience se purifie en rejouant l’Histoire et ses ambiguïtés, les six actes du drame où nous préférons qu’un innocent soit convaincu de culpabilité pour évacuer le message d’un hypothétique royaume qui ne serait pas de ce monde et qui ne nous apporterait rien de ce que nous attendons. Mais la victoire des matérialistes est provisoire : le Dieu Homme a effectivement instauré son Royaume et l’a rendu accessible aux pauvres, non de ce monde matériel, mais selon l’Esprit.

(Radio Notre-Dame, « Lumière de l’Orthodoxie », 1er avril 2018)