« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Le sixième dimanche après la Pentecôte : Matthieu 9, 1-8

Str Pancrace de Taorminia

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La catholicité de l’Eglise –

Nous faisons en ce jour mémoire des saints Pères des six premiers conciles œcuméniques : ils ont été établis sur terre « comme des flambeaux », et « grâce a eux Dieu nous a tous conduits vers la vraie foi », chante le tropaire. Avec l’enseignement des Apôtres, celui des Pères saints « pour l’Eglise affermissent l’unité de la Foi » (kondakion). L’unité de l’Eglise, nous le comprenons, a sa source dans l’unité de la Foi qu’assure la conciliarité des Pères. C’est ici le sens de la « catholicité » que confesse le Symbole : plénitude et totalité selon tout.

Le pouvoir souverain

La vénération des Pères revient également a la conscience que l’Eglise a de leur ministère : la succession apostolique est certes la succession dans la vraie foi ; mais elle est également la succession et la continuité ininterrompue d’un charisme donne avec le saint Esprit par le Christ après sa résurrection et qu’on appelle le « pouvoir souverain ». L’autorité des Apôtres, des Pères, et des Évêques qui leur succèdent et qui envoient a leur tour les Prêtres vient de leur mandat divin de délier les hommes et de remettre leurs péchés. Mais ce n’est pas une autorité sur l’Eglise : c’est un pouvoir dans l’Eglise. « Le Christ est au milieu  de nous » et Il dit, par le ministère de son Eglise, comme dans l’évangile de ce matin : « confiance, mon enfant, tes péchés te sont remis ! » C’est pourquoi également le verset du prokimenon chante : « heureux qui est absout de ses péchés, acquitte de ses fautes ! »

L’unité de l’Eglise

Soyons donc attentifs aux correspondances qui existent entre les divers textes du jour. La dimension conciliaire de l’Eglise autour du Christ invisiblement par le saint Esprit se retrouve dans l’enseignement de l’apôtre. La communauté elle-même des baptises, la paroisse, par exemple, a une structure conciliaire qui vient, comme celle des évêques, du saint Esprit : « nous avons des charismes divers », rappelle saint Paul. L’unité collégiale du peuple de Dieu est extrêmement diverse : l’Eglise est homogène par la foi mais elle n’est pas uniforme. L’homogénéité y resplendit dans la diversité, selon le mystère de la divine Trinité.

Toi d’abord

La foi dans le Christ – « livrez-vous au Seigneur ! » – et dans son charisme divin de pardon au sein du corps ecclésial, « dans la ferveur de l’Esprit », fonde un ordre nouveau, très différent d’une hiérarchie de pouvoir, et dont « l’amour fraternel » est le « lien d’affection entre nous ». A l’image et à la ressemblance de la communion du Père et du Fils et du saint Esprit, le collège des baptises, comme celui des évêques et des Pères conciliaires dont nous faisons mémoire, est régi par une forme nouvelle de primauté : « que chacun honore l’autre de la première place » ! Sommes-nous conscient du bouleversement qui s’opère ici dans la communauté humaine ? Dans le foyer, dans la paroisse, dans le diocèse, dans la métropole, chacun, comme dans la Trinité, dit a l’autre : « toi d’abord ! »