« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Pastorale de Pâques 2016

Le Métropolite Joseph (fête paroissiale)

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Très révérend Père,
Chers Frères et Soeurs en Christ,
Chers Pères, chers fidèles,

Nous marchons vers le mystère de la sainte nuit de la résurrection du Seigneur après avoir traversé le grand mystère de sa souffrance, dont l’apogée est la crucifixion et la mort. En pensant aux souffrances et à la croix du Seigneur, nous ne pouvons pas oublier le chemin qu’Il a parcouru jusque-là, Lui l’Un de la très sainte Trinité, en accomplissant en tout la volonté du Père céleste. Jésus s’est identifié à tous ceux qui sont dans le besoin et dans l’affliction, et dans les joies de la vie également, en rendant la vue aux aveugles, en redressant les courbés et les paralytiques, en pardonnant et en ressuscitant spirituellement ceux qui ployaient sous le fardeau du péché, en ressuscitant les morts, en apportant à chacun les joies divines après lesquelles languissait l’âme de l’homme esseulé et souffrant. Il a apporté de la lumière et de la joie dans l’âme des enfants qui le rencontraient, dans le coeur des jeunes gens qui commençaient leur vie de famille, dans la maison et la vie des pécheurs et de ceux qui se considéraient comme plus vertueux que les autres ; il n’a oublié personne : ceux qui étaient pauvres et laissés pour compte ; ceux qui étaient riches et importants, mais seuls avec leurs richesses ; ceux qui étaient sages selon le monde, mais qui ignoraient Dieu ; les malades et les désespérés ; les veufs et les orphelins ; les affamés et assoiffés de la parole de Dieu. Il a éclairé les âmes de ceux qui cherchaient la perfection en Dieu et de ceux qui cherchaient l’amour impérissable. En revanche Il s’est laissé offenser, cracher au visage, battre, moquer, provoquer, bafouer, ignorer, trahir, tromper, vendre, couronner d’épines, clouer à la Croix, percer d’une lance, tuer, ensevelir. Tout cela pour prendre sur soi tout ce que nous portons, comme nous dit le saint apôtre Paul: «car le Christ est mort pour nos péchés … » (I Cor 15, 3).
Par la Croix, Dieu s’approche de nous ; Il se fait connaître d’une manière telle que l’homme n’aurait jamais pu l’imaginer. Il se montre à nous et se dévoile humble, sacrificiel et aimant sans mesure, étant si démesuré dans son amour que «…Lui qui est de condition divine n’a pas considéré comme une proie à saisir d’être l’égal de Dieu. Mais Il s’est dépouillé, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes, et, reconnu à son aspect comme un homme, Il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, à la mort sur une croix. » (Philippiens 2,6-8 ; trad. T.O.B.). Simultanément, par la Croix, Dieu arrive jusqu’à nous et nous connaît à travers elle. « Ayant appelé la foule avec ses disciples, Il leur dit: Si
quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive. » (Marc 8,34). Il s’est fait ce que nous sommes, Il a pris notre croix et notre mort, et les a transformées en bénédiction : par celle-ci, Il nous appelle à lui, Lui qui les a supportées sans en avoir honte. Il nous appelle également, et Il nous connaît, Il mesure en quelque sorte notre amour pour lui par la croix que nous avons à porter, mais que nous devons porter en son nom, tout comme Il l’a portée en notre nom, sans en avoir honte. « Et celui qui ne prend pas sa croix, et ne me suit pas, n’est pas digne de moi. » (Mt 10, 38) Voici donc comment Il connaît notre amour et notre foi en lui. C’est ce qu’il a dit au jeune qui est venu lui demander ce qui lui manquait pour le salut et qu’il a aimé dès le premier instant : « Il te manque une chose; va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, et suis-moi. » (Marc 10, 21). Il appelle chacun d’entre nous à le suivre en portant sa croix pour lui, tout comme Lui a porté la sienne pour nous.
L’homme ne pouvait rejoindre le Père que dans un état de sacrifice pur. Mais aucun homme n’aurait pu accomplir cela, sauf le Christ en tant qu’homme, le nouvel Adam, le seul pur et sans péché. En s’unissant à nous Il nous a donné également, Il a gravé en quelque sorte dans notre nature humaine – selon la parole de saint Cyrille d’Alexandrie – «la force de l’état sacrificiel, pour qu’ainsi nous puissions entrer nous aussi avec lui chez le Père » : la porte vers le Père a été grande ouverte « par la Croix du Christ, par son corps crucifié ». Le sens que le Christ donne au sacrifice, c’est surtout celui de renoncement à soi-même par amour.
Chers frères et soeurs,
Le mystère de l’homme se reflète dans le mystère du Fils de Dieu incarné, que nous commençons à apercevoir et à comprendre avec les saints Apôtres dans le pèlerinage de Celui-ci jusqu’à la crucifixion et à la mort. Nous comprenons que ce mystère représente avant tout l’obéissance parfaite au Père céleste, obéissance par laquelle l’humanité est sauvée. Mais le mystère de la souffrance et de la crucifixion et de la mort du Christ s’accomplit dans le mystère de la Résurrection, que nous comprenons comme un accomplissement parfait de l’amour divin pour nous, les hommes. Notre communion d’amour avec Dieu est restaurée dans le sacrifice du Christ sur la Croix, qui est un signe éternel d’amour, un signe absolu d’amour et qui s’accomplit dans la Résurrection.
Dans la mesure où nous avons pu le voir et le comprendre spirituellement, nous avons cheminé avec le Christ sur le chemin de la Croix, parsemé de toute la méchanceté et de la vengeance dont l’homme est capable. Celles-ci ont été déchaînées contre lui par des coeurs froids et blessés eux-mêmes par la haine et la vengeance, l’incompréhension et le manque de connaissance, le jugement et les attentes injustifiées. Nous avons vu et nous avons compris que la seule arme dont le Christ ait fait usage pour se défendre était l’amour. En lui et avec lui, notre seule arme véritable reste encore l’amour, qu’Il nous offre et que, par sa Croix, Il enracine également en nous. Il nous appartient de faire croître cet amour, en suivant le Christ, sans avoir honte de son Nom.
S’Il les a portés pour nous, Il nous a également demandé de porter les fardeaux et l’impuissance les uns des autres, et de voir ceux qui ploient sous le fardeau de leur vie. Approchons-nous au moins d’un de nos frères parmi les milliers et les millions auxquels Jésus s’est identifié. Ils ont besoin de notre aide pour porter leur croix : offrons-leur l’appui de notre épaule, comme l’a fait Simon de Cyrène pour la Croix du Seigneur tombé sous son fardeau. Si le Christ est tombé sous le poids de sa Croix, nous allons tomber nous aussi, nous allons nous aussi souffrir, et beaucoup d’autres autour de nous. Mais en nous levant et en offrant notre épaule les uns aux autres, les uns après les autres, nous pourrons nous redresser, ayant l’amour pour seule arme, et l’amour crucifié. Dans la mesure de nos possibilités, laissons
l’amour croître en nous par l’amour du Christ qui, à travers lui, nous dévoile aujourd’hui le mystère de la Résurrection comme mystère de notre propre résurrection.
J’ai beaucoup à partager avec vous pendant cette sainte nuit de la Résurrection, mais je m’arrête là, en vous exhortant aux oeuvres de bien qui procèdent de la foi et qui se manifestent dans la transmission de la foi aux enfants et aux jeunes, en paroles et surtout en actes ; dans l’aide aux nécessiteux ; dans la prière qui accompagne les oeuvres de bien, de manière à ce que la prière surgisse de l’action, et l’action de la prière. Nourrissez-vous chaque jour également en lisant les paroles du saint Évangile qui est la nourriture bénie de l’esprit et du coeur. Purifiez votre âme le plus souvent possible dans le sacrement de la Confession et réconfortez-vous avec la nourriture forte de la sainte Communion dans laquelle nous recevons celui qui est notre Pâque, qui nous fait passer de la mort à la vie.
Réjouissons-nous tous, chers frères et soeurs, car voici que nous célébrons l’anéantissement du pouvoir de la mort ! La mort a trouvé son remède ! Notre Seigneur et Sauveur n’est plus dans le tombeau, Il est ressuscité, Il a apporté la lumière de la Résurrection à tout homme qui la cherche et la désire, et Il nous a tous bénis par sa Résurrection !
Le Christ est ressuscité !
Avec toute joie et toute bénédiction,
+Le Métropolite Joseph

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