« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Liturgie et transmission de la Foi

Liturgie orthodoxe

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Le souci de transmettre –

Notre préoccupation pour la transmission de la Foi est légitime parce que l’Église se définit principalement comme transmission, comme ‘tradition’. L’Église est le Corps du Dieu Homme, la Vigne aux nombreux sarments dans lesquels circule la sève de la révélation divine qui a sa source dans le Père, sa manifestation dans le Fils et sa communication par le saint Esprit. Il est normal que nous nous souciions, dans notre parenté sacramentelle, de transmettre la vie, la vérité et l’amour que nous a transmis Jésus Christ le Fils de Dieu.

Le Christ, grand Messager

Celui-ci est le Transmetteur par excellence de la volonté et de l’amour du Père ; et l’Esprit rend effective cette transmission, par la « communion du saint Esprit » dont parle l’Apôtre. La grâce du saint Esprit fait que la Tradition soit vivante, que ce que nous transmet Celui qui est la Parole de vie ne reste pas lettre morte, simple information, voie indiquée mais finalement impraticable dans les faits. Pour que les pensées divines deviennent les pensées de l’homme (cf.) il faut la révélation du Fils et la communication de l’Esprit. Ajoutons qu’il faut le ministère des anges, ces messagers de la vérité et du vouloir divins.

Le Verbe se transmet lui-même

C’est pourquoi, du point de vue de l’éducation religieuse, de la catéchèse et de la théologie elle-même, l’avenir de l’Église – et déjà le présent de l’Église – ne dépend pas d’une simple compréhension humaine de la Parole divine ou en général de l’enseignement de l’Église, de la communication d’idées bibliques et chrétiennes  ; elle ne dépend pas non plus d’une simple formation morale, de la communication de valeurs bibliques et chrétiennes. L’œuvre véritable de l’Église est la transmission de la Personne du Verbe, qui « se distribue » et se transmet lui-même en se donnant en aliment et en breuvage, en se communiquant comme lumière, en réchauffant l’homme et la création entière par son amour créateur.

La mission pédagogique de l’Eglise

Transmettre le Verbe par l’action du saint Esprit qui le transmit à Marie la Vierge ; poursuivre de génération en génération, et au rang de chaque personne baptisée, cette divine fécondation de l’humanité bien disposée ; actualiser par le même esprit et au sein des mêmes générations, et pour l’expérience vécue de chaque personne, la résurrection du Dieu Homme – telle est la mission pédagogique du peuple de Dieu jusqu’au second Avènement, jusqu’à la Parousie.

L’avenir

La Tradition, comme patrimoine hypostasié par le Verbe, comme transmission de ce même Christ par l’Esprit en synergie avec les croyants, a une dimension eschatologique : elle est l’avenir de l’Église et de la société humaine. Les difficultés internes que rencontrent l’Église et la société civile viennent généralement d’une carence dans la transmission. Notre responsabilité de baptisés est celle de transmetteurs, pour la transfiguration de l’Église et pour le salut de la société civile et de la création entière.

Transmission liturgique

Parce qu’elle est un corps qui transmet la vérité et la vie divines, L’Église ne peut se définir comme système de compréhension, comme scolastique, comme magistère de la connaissance de Dieu, comme chaire de philosophie religieuse ou de théologie académique. Elle se définit comme lieu divino humain où l’on connait par expérience le Fils unique et Verbe de Dieu grâce au saint Esprit et à la transmission liturgique de la révélation et de la foi. On entend souvent tel ou tel s’inquiéter du manque de compréhension des enfants et des jeunes, inquiétude typique du rationalisme occidental. Il faudrait, selon certains, puiser aux ressources pédagogiques qu’offre le monde pour être plus efficace dans la formation religieuse des jeunes… Mais telle n’est pas vraiment la question.

Connaître Dieu

La connaissance de Dieu ne relève pas d’abord de la compréhension : elle naît, en premier lieu, de l’assimilation, de l’imprégnation, en quelque sorte de la fécondation. La vraie question, selon nous, est d’avoir une activité liturgique qui soit authentiquement pédagogique et illuminatrice. La structure mystagogique du culte ecclésial, sa fonction d’assimilation et les conditions de base qui rendent possible l’accomplissement de la tradition comme projet, devraient pouvoir nourrir notre conscience de pasteurs, de parents, de catéchètes – bref : de célébrants.