« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

La sainte Pentecôte

La Descente du Saint-Esprit - Ecole de Novgorod (Russie), XVe siècle

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Le « mémorial » –

Les grands moments du calendrier liturgique ne sont pas seulement des fêtes ou des anniversaires. Ils ne constituent pas seulement le rappel de merveilleux évènements du passé. Le mot mémorial est ambigu et laisse à penser qu’on est seulement dans le souvenir. Si c’était le cas, l’Église ne serait pas autre chose qu’une société du souvenir chrétien !

« En ce temps-là »

Célébrer la Pentecôte, comme célébrer Pâques ou l’Ascension, constitue le présent même de l’évènement historique. Ici, le mot historique ne se rapporte pas au passé : le temps chronologique est dépassé dans un registre temporel absolu, qui correspond à l’expression « en ce temps-là », par laquelle commence toujours la proclamation du saint Évangile. Dans ce plan-là, dans ce présent atemporel, qui fait la synthèse de tous les passés et de tous les futurs du temps des hommes, à ce niveau-là de présence et de profondeur, a lieu  – et non « a eu lieu » – la Résurrection, l’Ascension ou la Pentecôte.

« Aujourd’hui »

Beaucoup de tropaires ou d’hymnes liturgiques commencent par l’expression « aujourd’hui ». Aujourd’hui le Christ ressuscite ; aujourd’hui, le Christ est exalté à droite du Père ; aujourd’hui, l’Esprit descend comme un feu, comme une ondée, comme une rafale sur ceux qui ont mis leur foi exclusive en Jésus le Dieu-Homme, le Fils unique du Père, le Maître, le Libérateur et le Sauveur du monde.

Prière pour tous les défunts

La « mémoire » de tous les défunts, le samedi de la Pentecôte, s’inscrit dans ce même Moment historique. La samedi est toujours assimilé au grand Samedi, ce grand Shabbat, ce beau septième Jour du retrait que fait la Divinité d’elle-même pour que d’autres libertés s’exercent. En ce jour, le Verbe descend dans les enfers pour y rencontrer les morts de tous les siècles. Et en cette veille de Pentecôte, l’Esprit accompagne de tous ses dons vivifiants cette visite du Fils. Ainsi les défunts reçoivent la gratification trinitaire entière, le Père venant chez eux par son Verbe et son Esprit. Cela veut dire également que l’Esprit descend, non seulement « chez », mais « sur » les vivants et les morts, particulièrement tous ceux qui se sont endormis dans la Foi : Il les couronne de gloire et d’honneur.

La grâce de la prière

Quant aux grandes et secondes vêpres de la Pentecôte, elles constituent, par les grandes prières qui y sont prononcées avec ferveur, le Moment où les croyants reçoivent la grâce de prier à genoux, la grâce d’intercéder pour eux-mêmes et pour le monde entier, et celle du repentir. Ce triple charisme de l’attitude corporelle, de la prière et du repentir nous accompagnera tout le temps de Pentecôte, le plus grand de l’année, pour y fructifier à la ressemblance des saints de tous les temps.

(a.p. M.-A.) – 13/06/21