« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

La théologie

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Dieu parle –

Qu’est-ce que la théologie ? Au sens propre : la  « parole de Dieu ». Dieu est théologien parce qu’Il dit Qui Il est, ce qu’Il a fait et fait, et ce qu’Il veut. Dieu parle. Dieu se révèle à travers la Création, « par les prophètes » (Symbole de la Foi) et par les saints, les apôtres, les martyrs et tous les justes ; à travers son propre corps et son propre sang auxquels s’alimentent les hommes dans son Église ; Il parle en se montrant, Parole incarnée, en se donnant à voir et à toucher, comme « vraie lumière » (hymne après la sainte Communion), à respirer comme Esprit et Souffle de vie. La théologie se montre « dans le Principe » lorsque le Seigneur dit : « que la lumière soit ! »

Le Verbe atemporel

Mais elle est sans commencement, car le Verbe qui a sa source dans le Père est atemporel ; Dieu est théologien en lui-même et par lui-même, dans l’ineffable conversation du Père, du Fils et de l’Esprit, admirable échange dont nous avons la révélation dans le « faisons l’homme » de la Genèse et dans l’Évangile selon saint Jean (cf. ch. 17). Dieu se révèle dans la Création et dans l’Écriture, rappelle Père Dumitru (Le Génie de l’Orthodoxie, Desclée, Paris, 1985, ch. 1) : la Création est théologique comme la Bible est théologique.

Les saints Pères

À notre niveau de baptisés vivant dans le contexte occidental, il nous appartient d’adhérer à toute lumière, toute vérité, toute sagesse, toute bonté, toute vie et toute voie de connaissance de la source paternelle, c’est-à-dire au Fils. La théologie dans le contexte d’une occidentalité planétaire commence, comme le souligne saint Justin de Tchélié (L’Homme et le Dieu-Homme, L’Âge d’homme, Lausanne, 1989, p. 6-10), par un retour, déjà réclamé par Père Georges Florovsky aux Pères (Les voies de la théologie russe, t. 1, Desclée de Brouwer, Paris, 1991), « ces philosophes du saint Esprit », qui ont inlassablement glorifié le Verbe en explicitant son message et son témoignage. Ils ont encore et encore dit Qui Il est, en répondant sans fin à la question qu’Il pose Lui-même : « Qui dites-vous que Je suis ? » (Marc 8, 29).

La christologie

La théologie est d’abord christologique parce que le Christ est le premier et l’ultime théologien et parce qu’elle explore indéfiniment son identité, son message et son exemple. « Un frère demanda à un ancien : ‘Quelles pensées dois-je avoir dans l’âme ?’ L’ancien lui dit : ‘Tout ce que l’homme pense du ciel et sur la terre est vanité ; mais celui qui demeure dans le souvenir du Christ, celui-là seul est dans la vérité’. » (Livre des anciens ; apophtegmes des Pères, « Foi vivante » 365, Solesmes/Cerf, 1995, p. 158).

La Parole dans la grotte

Nous sommes appelés à revenir avec une ferveur inépuisable à ce que dit le Verbe, à ce qu’Il fait, à ce qu’Il révèle. Revenons indéfiniment au jaillissement de la révélation du Père dans la grotte de Bethléem : en son silence enfantin, le Verbe y théologise par sa présence. Plus en avant dans l’Évangile, Il nous « montre le Père » (cf. Jean 14, 8-9 ; Il nous révèle le dialogue qu’Il entretient avec lui (Jean 17) ; Il nous révèle le saint Esprit (Jean 13, 14, 15, etc.).

Baptême et théologie

La position théologique orthodoxe se veut fidèle aux paroles du Maître : « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre. Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au Nom du Père et du Fils et du saint Esprit, et leur apprenant à observer tout ce que Je vous ai prescrit. Et moi, Je suis avec vous pour toujours, jusqu’à la fin du monde ! » (Matthieu 28, 18-20). La théologie découle ainsi du baptême, de l’union sacramentelle à la personne divine du Verbe et de l’obéissance à sa parole. Elle découle de la présence invisible du Fils par le saint Esprit. La théologie naît de la présence du Verbe théologien en son Église, dans le cœur de chaque baptisé et, par eux, dans le monde entier

(Théologie et culture occidentale, extrait de la conférence de P. M.-A. Costa de Beauregard pour l’Université d’été 2017).