« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Que Dieu est bon !

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Plus fort que le scandale –

Constamment résonne, dans les paroles de la Bible et de la Liturgie, ce refrain : Dieu est bon ! Il est « bon et ami de l’homme », disent les prières. « Que Dieu est bon pour Israël ! », chante le prophète David (Ps. 72, 1) ; et encore : « voyez », ou « goûtez combien le Seigneur est bon ! » (Ps 3). L’affirmation et la célébration de la bonté de Dieu peut toutefois faire scandale, être occasion de chute, pour nombre de nos amis : comment, disent-ils souvent, pouvez-vous affirmer que Dieu est bon, quand on voit ce qui se passe sur la planète et dans nos propres vies ? Mais le juste, fidèle jusque dans l’épreuve, ne cesse de magnifier la bonté du Seigneur, dont il s’émerveille à travers l’image de la Création et sur le visage de chaque homme – bonté souvent crucifiée…

Il donne sa Parole

La première manifestation de la bonté de Dieu est sa Parole. Celle-ci est une parole qui ruisselle de bonté et qui nomme la bonté des créatures (Gen.1). Dieu se révèle comme quelqu’un qui bénit. Nous savons qu’Il est bon parce qu’Il parle à l’humanité et la bénit depuis le principe du monde, et qu’Il continue de proférer son Verbe au cours de l’Histoire par le ministère des prophètes. Le don de la Loi par l’intermédiaire de Moïse est encore une manifestation de la bonté de Dieu. Et cette bonté foncière de la Divinité se rapporte en premier lieu à sa paternité, manifestée justement par son Verbe, qui reçoit le Nom de Fils. « Qui voit le Fils voit le Père » : en Jésus Christ, « Fils unique et Verbe de Dieu », se voit toute la bonté paternelle de Dieu.

Bonté de la Croix

Nous  savons encore que Dieu est bon par la manifestation de son amour. En ce sens, la Croix est l’emblème par excellence de la bonté du Père, parce qu’en elle nous glorifions cet amour parfait, inexprimable, incompréhensible par lequel la Divinité veut préférer sa créature à elle-même. Dieu est bon, parce qu’Il est amour, et que l’amour fait être et exister ; et cette volonté qu’existent et que soient d’autres êtres que lui-même culmine quand Dieu donne sa vie pour l’homme et pour toute la Création. Le sacrifice de soi par amour pour autrui est le signe incontournable de la bonté. Dieu nous donne tout, l’existence, l’être, et, pour couronner ce don, Il nous préfère à lui-même de façon indicible. C’est une bonté de père, mais c’est également une bonté maternelle, car une mère est celle qui préfère la vie de son enfant à la sienne propre. La Pâque du Seigneur est la manifestation, la fête et la célébration de sa bonté, quand le Père donne la vie par son Fils ressuscité et par son Esprit vivifiant.

Présence, Parousie

Nous glorifions également la bonté du Seigneur dans sa présence universelle et constante par le saint Esprit. La glorieuse Descente du Consolateur le jour de la Pentecôte n’est autre que la venue parmi les hommes et sur la terre de Celui qui est le Trésor de Bonté, parce qu’Il est le trésor de toutes les formes que prend la grâce déifiante pour communiquer la bonté du Père en assimilant au Fils ceux et celles qui veulent jouir de cette bonté, en vivre et la rayonner autour d’eux. C’est en grande partie dans la vie sacramentelle que nous goûtons et savourons cette bonté. Pensons à la communion eucharistique, quand on chante précisément le verset psalmique « goûtez et voyez combien le Seigneur est bon ! » (divine liturgie des Dons présanctifiés). Et comme il est bon de se trouver ensemble comme des frères, des fils et des filles du même Père réunis dans l’amour filial que communique son saint Esprit (Ps. 132) !

L’avènement de la personne

Dans l’épreuve, sur le lit même de la souffrance, les saints glorifient la bonté de Dieu, c’est-à-dire qu’ils ne sont jamais privés de la perception de sa présence aimante, de sa chaleur. Tant que leur cœur peut déborder de l’amour du Christ, du Fils, pour tous, ils savent, comme le prophète Job, de façon irréfutable, que la bonté divine s’est rendue, par la grâce déifiante, sensible à leur personne profonde. Ils osent – avec quelle audace ! – affirmer que Dieu est bon, même quand les apparences sont contraires, parce qu’ils goûtent cette bonté par l’organe de la connaissance supérieure qui est le cœur.

La bonté de l’homme

De plus, le Seigneur manifeste sa bonté en nous donnant par le saint Esprit l’intelligence et la force, non seulement de surmonter les épreuves qu’Il permet, mais surtout de les assumer de façon constructive. Grâce à la bonté de Dieu, l’être humain se dépasse dans l’épreuve, il  passe d’un mode de vie purement individuel au mode personnel de l’existence, ce qui consiste réellement à ressembler à Dieu, en devenant bon comme Dieu est bon. Les saints et les justes, dans la bonté de leur cœur et de leur intelligence, voient par le saint Esprit la présence divine dans leur vie, et ils éprouvent de la compassion pour tous ceux qui souffrent.

> icône du prophète Job