” Le Christ est ressuscité ! ”                  ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”       

Évangile du dimanche des Rameaux : Jean 12, 1-18 (n. trad.)

Rameaux Entrée à Jérusalem

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Le Seigneur de ce monde – 

Avec les enfants et avec la foule juive rassemblée à Jérusalem, nous glorifions, nous aussi, Celui qui vient au Nom du Seigneur ; Celui que le Père a envoyé dans le monde par la puissance de l’Esprit qui sourd de lui. Nous saluons avec joie, dans nos prières liturgiques et dans l’hommage de notre cœur, le doux et humble Souverain de ce monde, le Seigneur de la Création et de nos sociétés civiles, qu’on le veuille ou non.

La vérité crucifiée

Nous nous étonnons de ce que l’Évangile ait été si souvent au cours des siècles, et à notre époque, utilisé à des fins contraires, pour expliquer des guerres sanglantes, des génocides et autres atrocités que l’homme fait à l’homme. Mais il n’est pas surprenant que tant d’hommes de bien restent à distance des Églises, suspectes de contradiction. « A l’agonie jusqu’à la fin des temps », le Roi de la paix et de la concorde, simultanément a fait voler en éclat le pouvoir satanique de la mort, et demeure en Croix, bafoué, humilié, piétiné en tous ceux et toutes celles qui sont écrasés par les autres.

Déchiffrer la présence humiliée

Le déchiffrement de l’actualité quotidienne, dans le chahut de l’information et de la désinformation, ne relève pas seulement de la géopolitique. Si, par la grâce de l’Esprit, nous poussons le regard de nos yeux au travers des apparences, nous contemplons le Seigneur souffrant en ceux qui souffrent ; nous voyons le triomphe de l’amour qui ne cessera jamais d’être amour ; nous glorifions la divinité du dieu trahi, instrumentalisé, calomnié, condamné et exécuté, en toute défaite de la paix et de la bienveillance seulement humaines. Simultanément tout est accompli et nous contemplons dans la personne du Ressuscité la fin de l’Histoire, et Il vient, Il ne cesse de venir.

Une mystique de l’actualité

L’esprit matérialiste, représenté par Judas, conclut à l’inutilité de l’adoration du Verbe incarné : ne vaudrait-il pas mieux investir le prix de notre amour dans le social ? Mais une véritable mystique de l’actualité discerne qu’investir dans la reconnaissance du Verbe comme Roi légitime de ce monde donne à son message le statut de programme pour toutes les épreuves que nous traversons : le saint Évangile, Parole de vie, de paix, de sagesse, d’intelligence et d’amour sacrificiel, dans la défaite apparente du Roi sans pouvoir, s’impose aux consciences comme une évidence. Il ne nous manque que le courage de le mettre en pratique, pour le Salut de la société humaine et de la Création tout entière.

Le Sauveur aime le monde

Si nous acceptons la royauté de Jésus Adonaï, si nous devenons les citoyens de son royaume de paix, si nous nous laissons chevaucher et guider par lui comme un ânon vierge, nos forces décupleront au service de ce monde pour lequel notre Roi donne sa vie.

(a.p. Marc-Antoine, Radio Notre-Dame, « Lumière de l’Orthodoxie », 17.04.22)