Ensemble dans l’Église –

Dimanche 9 avril a été un exemple de vie paroissiale. La veille, toute l’après-midi avait été consacrée, dans le cadre du catéchisme, à préparer la célébration. Une vingtaine d’enfants de trois à treize ans s’est partagé la décoration extérieure et intérieure de l’église, l’illustration du cierge pascal, l’écriture de la charte pascale, suivant l’usage latin, la réalisation du trident fleuri, ainsi que la décoration d’un cierge pascal chacun pour l’autel domestique et la confection de cartes de vœux suivant le motif de l’œuf. On a également répété les chants du lendemain, de façon à ce que les enfants soient des célébrants actifs. Simultanément, pendant toute l’après-midi, les enfants pouvaient se confesser.

Tous âges confondus

Les enfants apprécient la présence, avec eux, de plusieurs adultes pour qui c’est également une belle expérience d’être ensemble au service des petits et des jeunes. La paternité et la maternité dans la Foi se manifestent dans l’accompagnement. La catéchèse est en plus une occasion d’échanges entre catéchètes ; les caractères se complètent ; les dons et les charismes divers forment un beau bouquet. Et, pour les enfants, c’est l’occasion de développer une relation d’amitié stimulante pour la foi et des relations de confiance avec les adultes.

La procession des Rameaux

Le lendemain, les enfants, plus nombreux encore, étaient présents dès neuf heures trente pour participer à la belle procession d’origine latine – et, plus anciennement, palestinienne. Après la bénédiction des rameaux, on sort – la Croix, les flambeaux, l’encensoir, l’Icône et le saint Évangile, suivi des chantres et de tout le Peuple – et on suit le pourtour de la petite place qui sert ici de parvis. Le chant qu’on entend à ce moment est le texte du saint Évangile – « le Seigneur étant proche de Jérusalem… » – repris en antienne après le pré chantre. Cette forme liturgique ancienne du chant avec « canonarque » permet de mémoriser la Parole. Les enfants, même si, un jour, ils s’éloignent un peu de l’Église, garderont dans les replis de la mémoire la mélodie et les paroles qu’elle dessert, ainsi qu’un sentiment de bonheur.

La prédication de la beauté et de la bonté

La beauté et la vérité, jointes à la bonté que l’on ressent très fort dans ce type d’évènement fraternel, constituent un témoignage convainquant. Par la sortie en procession, le message est annoncé au monde, pour qui le Verbe offre sa vie – non en discours, mais en gestes, en formes significatives, en chant et par la lumière incréée qui se dégage de tout le mouvement liturgique. Il y a là une belle dimension pédagogique : la vérité est assimilée en acte, corporellement, dans un temps et un espace transfigurés – quelle que soit la modestie des lieux ! (a.p. Marc-Antoine)