Pour tous ceux qui manquent de Joie
Noël est difficile à vivre :
Le temps de Noël les attriste,
Et semble les hisser en croix.
Alors approchons cette fête
En écoutant les saints prophètes. (Is 9, 6)
Noël révèle la blessure
Qui saigne au tréfonds de nos cœurs :
Cet Enfant-Dieu en deux natures
Manifeste en nous plaies et pleurs.
Mais n’est-ce pas précisément
Pour cette cicatrisation (Lc 4, 18)
Que Dieu vient par l’Incarnation
Nous offrir Son Avènement ?
Depuis la chute originelle (Gn 3)
Notre humanité est malade :
Dieu s’est fait chair pour le miracle (Jn 1, 14)
Du don de sa Joie éternelle. (Jn 15, 11 ; 16, 24 ; 17, 13)
Noël ! Ta profonde raison,
Ta plus réelle raison d’être,
Est que l’Enfant qui vient de naître
Est né pour notre Guérison. (Lc 7, 22).
En revêtant notre nature
Dieu relève sa créature,
Et lui redonne la santé
Qu’Il a de toute Éternité. (Jn 12, 26 ; 14, 3 ; 17, 24)
Alors pourquoi cette tristesse
Qui semble nier notre Foi,
Au jour où trône dans la crèche
Le Sauveur et le Roi des rois ? (Lc 2, 11 ; Ap 19, 16)
C’est que Noël est un début
Encore loin de son vrai but :
Le dieu qui naît à Bethléem
Doit mourir à Jérusalem. (Mt 16, 21)
La joie annoncée à Noël
Par l’ange descendu du Ciel, (Lc 2, 10)
Si importante qu’elle soit,
C’est en graine qu’on la reçoit.
Cette joie apportée sur terre,
Semée jusqu’au jour du Calvaire, (Jn 16, 20)
N’atteindra sa maturité
Qu’à la vue du Ressuscité. (Jn 20, 20)
Pour apprécier Noël
Il faut y mettre Pâques
Qui est l’ultime étape :
La sortie du tunnel ! (Jn 16, 22)
Si ce monde a ses soirs,
Forts de notre espérance,
Nous souffrons dans l’espoir
De la Vie sans souffrance. (Ap 21, 4)
Voilà de quoi réconforter
Nos tristesses psychologiques
Par une Joie évangélique (Lc 24, 52)
Prémices de l’Éternité.
Hiérodiacre Nicolas
> icône de la Nativité – Atelier Saint Jean Damascène