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Le « Triode » et son temps

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Définition

Le « Triode » est un livre liturgique utilisé dans l’Église orthodoxe de rite byzantin pendant le grand Carême, ou carême pascal. Il porte ce nom parce que les « canons » ou compositions poétiques qui s’y trouvent ne comportent que trois « odes », au lieu de neuf, le reste de l’année et dans les autres livres. Chaque jour, le volume propose un canon spécial, suivant une pédagogie spirituelle. L’expression désigne également la période pendant laquelle le livre est lu – le Carême lui-même.

Thèmes

Le principal est celui du Paradis perdu en Adam et retrouvé dans l’Église, dans la personne du Christ, le Nouvel Adam. L’expérience du jeûne répond ainsi à la       « gourmandise » des premiers parents. Mais les prières sont orientées vers la Croix et la Résurrection : « Souviens-Toi de moi, Seigneur, quand Tu entreras dans ton Royaume ! » – cette demande du Bon Larron revient comme un refrain. Au milieu des quarante jours, on vénère la Croix, le nouvel Arbre de vie. Chaque samedi, on prie pour que le Paradis soit accordé aux fidèles défunts. Chaque dimanche on célèbre avec joie la Résurrection, Pâque déjà accomplie et à laquelle on tend à communier. L’ensemble du temps du Triode est une célébration de la Pâque, un grand « passage » de la mort à la vie. La grande promesse est de voir Dieu par le saint Esprit.

Le style

L’hymnographie byzantine puise sa richesse théologique à l’Écriture sainte et à la tradition des saints Pères. Les poètes du Triode sont des théologiens mystiques parlant du mystère pascal par expérience ; ils méditent continuellement la Bible : André de Crète, dans un immense « canon », aide le chrétien à s’identifier avec les figures des pécheurs repentants et des justes rencontrées dans la Genèse et dans l’Exode, et à tendre son effort intérieur vers la réactualisation du Paradis et l’entrée dans le Royaume.

Les saints

Leur présence est continuellement attestée par les beaux poèmes liturgiques. Avec saint André, on trouve Grégoire de Thessalonique, témoin de la lumière incréée qui illumine celui qui rompt avec ses péchés ; Jean Climaque, modèle de conquête méthodique de l’ « impassibilité » ou absence de passion ; Marie l’Égyptienne, exemple d’un changement total dans le comportement par amour pour le Christ ; on vénère surtout la Mère de Dieu, par le chant fréquent du grand acathiste qui lui consacré. Elle est en effet l’exemple d’un usage de la liberté proposé à tout baptisé : elle s’est gardée de tout péché ; et devant l’horrible mort de son Fils et son Dieu, elle n’a pas douté qu’Il serait fidèle et qu’Il serait le champion de la vie éternelle.

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