« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Quelle est l’origine du tropaire de la Croix ?

St Constantin et Ste Hélène Paroisse Louveciennes

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La vraie Croix a été découverte, selon la Tradition, par sainte Hélène, la mère de l’empereur Constantin, vers 328, mais il n’y a aucune trace historique de cela. L’événement donna lieu au rite de l’Hypsosis, accompli par saint Macaire, patriarche de Jérusalem : l’élévation de la Croix devant tout le peuple, qui se mit à genoux en murmurant sans fin « Kyrie eleison ». Cette fête fut célébrée à Constantinople dès 336.

Mais en 614, les Perses envahirent la Palestine, mirent à sac Jérusalem, incendièrent le Saint-Sépulcre et volèrent la vraie Croix. L’empereur Héraclius finit par vaincre définitivement les Perses en 628 ; il retrouva la vraie Croix en 630 et la rapporta triomphalement à Jérusalem, sur ses épaules, le 21 mars 630. Le patriarche Zacharie put reprendre le rite de l’Hypsosis. Quelques années plus tard, vers 635, Héraclius décida de transférer la vraie Croix (ou du moins une grande partie de la relique) à Constantinople. La Croix devint alors l’emblême et la protection de Constantinople et de tout l’Empire. C’est à partir de ce moment que la fête de l’Exaltation de la Croix prit une importance exceptionnelle dans le rite de la « Grande Eglise » (Sainte-Sophie de Constantinople), autrement dit le rite byzantin. Ce fut au point qu’on finit par créer un deuxième cycle liturgique : en parallèle avec le temps « après Pentecôte », il y eut désormais un temps « après la Croix ». C’est probablement dans ces circonstances que fut composé le tropaire de la Croix.

D’ailleurs, sa version originale correspond exactement aux évènements :  » Seigneur, sauve Ton peuple et bénis Ton héritage, : accorde à nos rois la victoire sur les barbares [les Perses, puis les Avars et les Slaves] et, par Ta Croix, sauvegarde notre ville [Contantinople] » (Cf. Mercenier, qui donne une traduction exacte).

Comme cette fête a pris de l’importance dans tout l’Empire et que ce dernier a disparu en 1453,on a fini par adapter le texte, surtout à l’époque contemporaine. On a remplacé « barbares » par « adversaires » ou         « ennemis » et remplacé « notre ville » par diverses expressions. Certains ont opté pour « nos demeures », parce que tout le monde n’habite pas dans des villes.

La fête de l’Exaltation de la Croix a été célébrée en Gaule bien avant Rome (fin 6ème s.), parce que sainte Radegonde de Poitiers avait reçu une importante relique de la vraie Croix de la part de l’empereur Justin II, en 568 : cette relique existe toujours, dans le monastère Sainte-Croix fondé par sainte Radegonde à Poitiers. A cette occasion, saint Venance Fortunat de Poitiers a composé des hymnes magnifiques, dont le célèbre     « Vexilla regis prodeunt » (Les étendards du roi s’avancent…), qui sont tous passés dans le rite romain.

(contribution de Père Noël Tanazacq, Paris)