« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Conditions de vie dans certaines prisons

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Un de nos amis, chrétien orthodoxe, est condamné à plusieurs années de détention. La vie dans les prisons de la région parisienne n’est pas facile…

« Incarcéré depuis quelques années dans un Centre de Détention provincial, je déposai l’an dernier une demande de libération conditionnelle. Conformément à la Loi, je devais passer deux mois dans un Centre National d’Évaluation […]

Le greffe

À peine débarqués, nous fûmes parqués, en compagnie d’une dizaine d’autres détenus provenant de différentes directions, dans un local pompeusement baptisé salle d’attente – en fait, un bout de couloir fermé par une solide porte munie du traditionnel œilleton, et puant horriblement […] ; une vague odeur de soupe aigre flottant sur des remugles de rats crevés – et même pas une banquette pour s’asseoir. Les murs dégoulinant d’une crasse huileuse ; un vacarme infernal, mélange de hurlements et de ronflements de moteurs… J’avais bien besoin d’utiliser les toilettes : nous ne nous étions pas arrêtés en route ! – Plus tard ! me répondit un surveillant.

La cellule

La cellule, très sombre, puait atrocement. […] J’actionnai l’interrupteur, et un globe enduit d’une épaisse couche de crasse collante s’alluma au plafond, distribuant parcimonieusement une lueur funèbre […]. Elle n’était pas bien grande, la cellule, et fort encombrée d’un lit à trois couchettes superposées, en métal rouillé. Sur le châlit du bas, un sac contenait les deux couvertures, draps et taies réglementaires, plus un torchon et une serviette. […] Le tour de la fenêtre était particulièrement sale. Des traînées collantes et grises dégoulinaient de chaque côté, éclaboussant la vitre et la muraille, jusqu’au sol […]

Les cours

En général, malgré leur taille exigüe, les cours reçoivent, à chaque promenade, une quinzaine de détenus. On se bouscule inévitablement, ce qui génère chaque jour des bagarres d’autant plus dangereuses que presque tous les détenus sont drogués jusqu’aux yeux, et que nombreux sont ceux qui portent des poignards artisanaux, confectionnés dans le manche de leur brosse à dents (le plastique ne fait pas sonner les portiques détecteurs de métaux !), et d’une redoutable efficacité. Le plus simple et le plus sage, évidemment, est de refuser de sortir […]

Promiscuité

Les malheureux sont entassés à trois, voire quatre, dans une cellule, vivant dans une promiscuité dégradante […] Condamnés à survivre dans de telles conditions, les détenus deviennent rapidement fous, violents, et d’une extrême agressivité. Les surveillants, d’ailleurs, en ont une peur bleue […] »

Suicides

Quant aux suicides, ils sont fréquents (…) en prison, tout se sait ! La plupart du temps c’est par pendaison, parfois par overdose. Un cas un peu rare : deux détenus, enfermés dans la même cellule, ont empilé au centre de la pièce leur lingerie, et, après avoir calfeutré porte et fenêtre, l’ont arrosé d’huile et y ont mis le feu. La fumée n’a pas tardé à les asphyxier tous les deux […]

 

(septembre 2013. Le détenu a voulu rester anonyme).

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