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Faut-il tout accepter de ses parents ?

Pere et mere

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Honore père et mère ! –

Le Seigneur nous invite à honorer nos parents (Exode 20, 12). Honorer ne veut pas dire tout accepter. Cela veut dire respecter, prendre en considération que Dieu a choisi ces personnes pour nous envoyer dans ce monde, qu’elles se sont d’une façon ou d’une autre consacrées à nous, qu’elles nous ont aimés et nous aiment – ou, en tout cas, elles le pensent et nous le croyons généralement, le verbe « aimer » étant susceptible de plusieurs acceptions!

Haïr père et mère

Le même Seigneur nous invite à haïr père et mère (Luc 14, 26) ! Haïr ne veut pas forcément dire vouloir du mal à quelqu’un. Cela veut dire considérer quelqu’un comme mort, ou s’apprêter à le considérer comme tel. On honore les morts, ce qui est cohérent avec la première parole. En principe, ils n’ont plus de pouvoir sur nous. Toutefois beaucoup d’hommes continuent à dépendre de leurs parents quoique ceux-ci soient défunts. Comme le dialogue n’est plus possible, les vivants sont quelquefois stérilisés par la culpabilité et la dépendance à l’égard de la volonté de leurs morts.

L’amour pour les ennemis

Haïr quelqu’un c’est également le voir comme un ennemi, l’ennemi de ma liberté et de mon évolution en tant que personne à l’image de Dieu. Le Maître enseigne à prier pour les ennemis, à les bénir et à les aimer. Il nous est proposé d’aimer ces personnes pour elles-mêmes – aucun rapport avec la dépendance affective et la culpabilité. Ici, la haine conduit à l’amour véritable. Et l’amour pour autrui s’acquiert principalement par la prière.

Suivre le Christ

Le Verbe invite à considérer ses parents comme morts  pour être « dignes de lui ». Qu’on honore un vivant ou un défunt, l’important est de suivre le Christ et d’être son disciple. Si nous n’apprenons pas dès maintenant à suivre le Maître, nos parents, même morts, continueront à exercer leur pouvoir sur nous. Que personne ni rien n’ait de pouvoir sur moi car j’appartiens à mon Maître et Seigneur le Christ; je veux faire sa volonté et suivre son enseignement et son exemple.

Naître d’en Haut

Le prologue de saint Jean (Jean 1, 1) parle de ceux qui sont nés, non d’un vouloir de la chair, mais « de Dieu ». Nous sommes appelés à être des « fils du Très-haut », à l’image et à la ressemblance du Fils unique engendré. Suis-je né d’en haut? Ou suis-je conditionné par la chair? Certains hommes du désert refusaient de recevoir leur mère. Être « né d’en haut » ou « né de Dieu » signifie être libre des conditionnements et des influences charnelles: dépendance affective, culpabilité…

Que faire ?

Nous pouvons prier davantage pour nos parents, louange ou intercession ; les appeler par leur prénom: « ta servante » ou « ton serviteur N… » Ils ne sont  plus notre mère ou notre père : ils sont des frères en Dieu et aimés de lui. Nous pouvons avoir rigoureusement l’initiative des communications téléphoniques et des rencontres: par exemple, trois appels téléphoniques par semaine ; ensuite, diminuer insensiblement. On ne décroche pas; on appelle quand on en choisit le moment, et après avoir prié un quart d’heure ou une demi-heure, de façon à être sans passion (colère, faiblesse affective….). Surtout, ne pas se justifier: « je n’ai pas pu t’appeler, pardonne-moi! » Tant qu’on se justifie on est dépendant –  et on est asservi à la colère.

La paix

Selon les saints ascètes, la colère est totalement incompatible avec la vie en Dieu. Toute relation avec colère nous fera régresser et signera notre asservissement. Attendons toujours d’être en paix, éventuellement de ressentir de l’amour dans notre cœur, avant de prendre l’initiative de l’appel; et cessons la conversation aussitôt que nous sentons le moindre début de colère: « pardonne-moi, je dois raccrocher », sans nous justifier.

Montrer de l’amour

Il n’y a pas que la prière. A nous, en tenant strictement le principe d’avoir l’initiative des appels, et sans justification, de recevoir du saint Esprit toutes les inspirations pour exprimer notre amour: l’appel téléphonique lui-même; une petite attention; un service que nous proposons de rendre; un petit cadeau; une invitation; une sortie avec les enfants – toujours à notre initiative.
Personne n’a de pouvoir sur nous. Nous reprenons la main, mais avec générosité, avec tendresse, avec humour éventuellement!

L’affranchissement mutuel

C’est une véritable révolution. Cela paraît chirurgical. Mais cette opération est au bénéfice de nos parents: nous les libérons autant que nous devenons libres; et c’est urgent: plus ils prendront de l’âge, plus ce sera difficile; plus nous prendrons nous-mêmes de l’âge, plus cela nous sera difficile. Faisons tout cela par amour pour nos parents, amour né de la haine, car celui qui ne hait pas les passions ne connaît pas l’amour véritable, et celui qui n’aime pas ses ennemis ne connaît pas le Christ. C’est maintenant que nous allons naître d’En Haut : nous agirons selon le saint Esprit, et deviendrons fils du Très-haut et non plus « fils de la chair ». 

(a.p. Marc-Antoine)
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