A la faveur de notre rubrique Conseil spirituel en ligne, discrétion assurée… une femme d’Afrique du Nord écrit ce qui suit.
« Bonjour,
Je suis [d’Afrique du Nord] et vis en [Afrique du Nord]. Je désire me convertir à l’Orthodoxie depuis mes 17 ans (j’en ai 42). Mes parents étaient athées. Mon mari est musulman non pratiquant, et accepte ma foi, pour autant que cela demeure discret, et que les enfants n’en sachent rien (nous avons deux garçons de 11 et 17 ans). J’ai beaucoup lu sur le christianisme en général. Je sais qu’il faut une longue période de catéchuménat. J’ai longtemps hésité avant d’entreprendre cette démarche, pour des raisons de sécurité (la conversion est très mal vue en [Afrique du Nord]). Mais à présent, je veux officialiser ma foi, avoir un directeur spirituel et aller plus avant sur le chemin du Christ.
Le nom de l’adresse mail est un pseudonyme.
Merci de m’indiquer ce que je dois faire. Je précise que je peux me rendre en France sans problème, ayant un visa annuel. »
Le courage d’être chrétien
Dans un livre récent, Chrétiens en danger, vingt raisons d’espérer (Marc Fromager, EdB), on lit par exemple : « en Arabie Saoudite, tout reste parfaitement interdit : pas d’église, pas de bible, par de chapelet, pas de crucifix. Rien qui évoque le christianisme n’a le droit de pénétrer sur cette terre considérée dans son ensemble comme un sanctuaire de la foi musulmane. Les chrétiens n’y ont donc aucune possibilité officielle de vie sacramentelle ou de prière communautaire. Officielle, car, en réalité, il existe une Église complètement souterraine… […] En se réunissant chez les uns ou les autres en petits groupes, ils prennent de réels risques ! S’ils sont découverts, ils peuvent être emprisonnés et subir des violences physiques. Quoiqu’il arrive, c’est l’expulsion assurée ou le non-renouvellement du permis de travail, ce qui revient au même, et donc la fin de leur gagne-pain.
Avoir faim du Christ
« Aller à la messe dans ces conditions suppose une foi profonde et une réelle faim eucharistique ! Lorsque parfois nos jeunes se font prier pour aller à la messe le dimanche, il serait bon à l’occasion de leur rappeler que dans le monde, ce n’est pas seulement un rite social ou une habitude, mais quelque chose de dangereux qui nécessite un minimum de courage, courage qui ne s’explique que par l’importance cruciale que ces personnes accordent à l’eucharistie » (p. 16).