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Je tombe souvent dans la colère : que faire ?

Echelle de st Jean Climaque

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Le désir d’intensité –

Le Carême nous est offert pour que nous convertissions nos passions! Leur énergie peut être orientée vers le Seigneur et son Royaume. Quand nous les ressentons, nous éprouvons un sentiment d’intensité et de vie. C’est pourquoi nous y tenons, la plupart du temps. Pourtant, ce ressenti est trompeur puisque les passions, dans leur force et même leur violence, si elles sont détournées de leur fin qui est la proximité avec le Créateur, peuvent être mortifères. C’est souvent le cas de la colère. Quand on est en colère, on a l’impression d’exister, mais on est en mesure de faire violence à autrui et même de le tuer. Les saints Pères disent que la colère est incompatible avec le salut (cf Jean Climaque, L’Échelle sainte, 26, 8 et 9).

La frustration

La colère naît généralement d’un sentiment de frustration, du désir de dominer ou bien encore de la peur. Par exemple, on nous refuse le compliment que nous attendions, l’honneur que nous pensons nous être dû : notre amour propre meurtri voudra se venger de celui qui nous prive de cette jouissance ! Ou bien, nous voudrions imposer à autrui nos projets, mais il s’y refuse : la colère sera l’énergie extraordinaire par laquelle nous mettrons tout en œuvre, même par la guerre, pour imposer notre vue. Dans ce cas, c’est l’orgueil, ou auto déification, qui engendre la colère. Ou encore, pendant le temps de carême, le jeûne, mal vécu, peut engendrer une frustration qui se muera en ressentiment et dans une propension rapide à l’irritation et à la colère ! Les passions naissent les unes des autres…

La bonne colère

« Convertissez-vous », disent le Précurseur et le Messie. « Convertissons-nous », c’est-à-dire retournons dans le bon sens ce qui a été détourné, perverti. La colère est l’énergie de ceux qui se font violence à eux-mêmes pour s’approcher du Seigneur. « Aux violents appartient le Royaume », dit la Parole (Luc 16, 16). Se faire violence à soi, et non faire violence aux autres, consiste dans une orientation continuelle de notre volonté et de notre cœur vers le Seigneur. Une prière continuelle est une violence faite à la distraction, à la rêverie et aux pensées vaines. Nous nous faisons également violence quand nous nous refusons à nous-mêmes les caprices et les fantaisies de nos passions. Savoir se dire Non à soi est une violence appliquée à la santé de l’âme.

La haine du péché

Par cette violence faite à soi-même, la personne qui vit par la foi, gagne la haine du péché. Cette bonne haine est une violence adressée à la mort. Elle est une hostilité en réponse à l’hostilité des démons qui disputent les âmes au Seigneur ; en bonne colère, elle s’adresse à ce qui souille le temple du Seigneur qu’est notre cœur (cf Matthieu 21, 13). L’acquisition de la haine du péché, tellement utile puisqu’elle nous arrache à son pouvoir, est l’exercice bien adapté de la colère. Celui et celle qui acquiert par une juste colère la haine du péché qui s’interpose entre lui et le Dieu Amour, gagnera la douceur, la pureté et l’humilité. Paradoxalement, il ou elle connaîtra la non-violence évangélique. Par la colère orientée contre l’œuvre du Malin, tu gagneras l’absence de colère et la douceur de notre Maître.

Le traitement de la colère

Les passions de l’âme sont des maladies qui se soignent et même se guérissent par leur contraire. La colère se convertit par la confession et le repentir (“Seigneur Jésus Christ notre Dieu, pardonne moi la colère et purifie moi!”) ; un autre remède est la prière pour autrui (“Gloire à toi pour ta servante N…, Seigneur Jésus, gloire à toi!”) ; on la soigne encore par le jeûne (renoncer à toute alimentation carnée par exemple jusqu’à Pâques). Par les métanies qui accompagnent une prière de repentir, on s’humilie devant Dieu qui seul est Dieu ! Quand on dit le psaume 142, on apprend à aimer la volonté du Seigneur. Disons souvent le psaume 50. Demandons pardon à ceux que nous avons pu offenser. La mauvaise colère s’évanouira comme une illusion…

(a.p. Marc-Antoine – 15/03/2025)
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